TULIP FEVER

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Tulip fever est l’histoire d’une folie. Pas tant celle d’une passion amoureuse entre l’épouse malgré elle d’un richissime bourgeois et d’un peintre que celle qui s’empara de la Hollande et d’une partie de l’Europe au 17e siècle.  A son origine, une fleur, la tulipe, tout juste introduite à Amsterdam, qui devient une valeur marchande créant l’hystérie, au point de créer ce qui reste considéré comme la première bulle spéculative recensée.

C’est dans ce contexte haut en couleur que Cornelis Sandvoort, un marchand, engage Jan, un peintre désargenté pour faire le portrait de Sofia. La commande vire à une romance torride entre l’artiste et son modèle. Pendant que la fièvre de la tulipe se répand dans le pays, cette liaison fait naître un plan pour tirer la jeune femme des griffes de son mari…

Ce n’est pas la première fois que Justin Chadwick revisite l’histoire européenne (il l’avait déjà fait avec Deux sœurs pour un roi, sur fond de rivalité amoureuse autour du roi Henri VIII), mais Tulip Fever fait le surprenant pari de mêler mélo flamboyant en costumes et chronique d’une crise économique, voire de raconter comment deux graines, l’une plantée dans le sol, l’autre dans un ventre, peuvent rendre fous.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LA JEUNE FILLE À LA PERLE (Les coulisses de la création d'un des plus célèbres tableaux hollandais) ou encore LE PRIX DE LA LIBERTÉ (Un autre mélo en costume lié à la Hollande, cette fois-ci dans sa colonie du Surinam, pendant une autre bulle spéculative, autour du sucre.).

Tulip fever a eu toutes les difficultés du monde à pouvoir bourgeonner. Sa genèse démarre en 2000 quand Dreamworks pose une option sur les droits d’un roman de Deborah Moggach sur la foi de quelques chapitres. Ce n’est que quatre ans plus tard, alors que l’ouvrage est devenu un best-seller, que le film s’ébauche. Jude Law et Keira Knightley sont au casting, tandis que John Madden, le réalisateur de Shakespeare in love a été engagé pour le diriger.

Le tournage n’aura pas le temps de commencer : il est reporté sine die par l’arrêt d’un dispositif fiscal par le gouvernement anglais qui amène à sérieusement revoir le budget du film. Tant pour pis pour les douze mille tulipes qui avaient déjà été plantées en préparation de certaines scènes… Elles seront devenues du compost depuis belle lurette quand, neuf ans plus tard, le chantier reprend. Désormais, c’est Harvey Weinstein qui produit, Justin Chadwick réalise, Alicia Vikander et Dane DeHaan ayant hérité des rôles principaux. A la mi 2014, Tulip fever est en boîte et… reste sur une étagère chez le producteur. Connu pour ses stratégies pour les Oscars, Weinstein va jouer la montre pendant plusieurs mois. Entre autres le temps que la cote de Vikander monte. Ce qui sera le cas, jusqu’à faire décrocher à l’actrice l’Oscar de la meilleure actrice dans un second rôle pour The danish girl… en 2016.

The Weinstein company décide enfin d’une date pour lancer Tulip Fever, sur les écrans américains en juin de la même année. Avant de la reporter, à une semaine de la sortie, à huit mois plus tard. Ce nouveau délai est dû à la santé, de plus en plus chancelante de la société de production, au point de ne pas pouvoir se permettre le coût d’une campagne de sortie. Et quand, en février 2017, celle du film est de nouveau reportée, sa légende de film maudit était elle, d’ores et déjà établie…

Au premier abord on s'attend à un drame romanesque avec un triangle amoureux classique mais très vite on s'aperçoit que le scénario ne se focalise jamais trop sur le triangle originel mais partage judicieusement la narration entre les différents protagonistes avec, en prime, ...

Tulip Fever est un film romantique-dramatique inspiré du roman de Deborah Moggach, Le peintre des vanités. Bizarrement, alors que le tournage du film était achevé en 2014, celui-ci n’est sorti en salles que fin août 2017. Il s’agit d’une histoire d’amour impossible ...

Oui, c'est académique, plat et fade mais c'est beau. L'histoire est abracadabrantesque mais c'est beau.Tout est beau : la reconstitution d'Amsterdam, les costumes, la photo (un peu conventionnelle pourtant), les décors intérieurs et, surtout les acteurs. ...