THE DARK AND THE WICKED

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C’est peu dire que certaines retrouvailles en famille peuvent tourner au cauchemar... Dans le film de Bryan Bertino qui va suivre, l’expression prend tout son sens. Voici Louise et Michael, deux frère et sœur, revenant dans la ferme de leurs parents après de longues années d’absence. Le père est mourant, c’est donc l’occasion de lui dire adieu.

Sauf que très vite, les enfants se rendent compte que quelque chose ne tourne pas rond. Leur mère le confirme en parlant d’une présence, d’une menace... Et effectivement, le séjour va grandement se compliquer... Derrière le climat oppressant et poisseux mis en œuvre par le réalisateur, on identifie évidemment tous les codes du cinéma d’horreur.

Mais l’histoire recèle également une dimension sociétale : et si les enfants étaient en fait mis face à leur propre démon : celui de l’abandon des parents ? Vous pouvez évidemment avoir cela en tête mais rassurez-vous : si vous ne venez cherchez dans cette ferme maudite que le plaisir coupable du frisson, vous allez être servis !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE DERNIER EXORCISME (Vouloir s'attaquer au Mal, même quand il sévit à la campagne, c'est à vos risques et périls !) ou encore THE VISIT (Rendre visite à sa famille, ça part d'une bonne intention. Mais quand vos parents ou vos grands-parents ne semblent plus vraiment être eux-même, ça peut sérieusement se gâter !).

Les amateurs de cinéma de genre connaissent la réputation de Bryan Bertino. Le réalisateur de « The dark and the wicked » n’en n’est pas (loin s’en faut) à son coup d’essai. Des psychologues se pencheront peut-être dans quelques années sur son cas, tant les inspirations de ce metteur en scène sont sombres et torturées. Son credo ? Quelque chose nous menace forcément quelque part ! En 2006, il l’applique d’emblée avec « The strangers » son premier film. On y suit la nuit de cauchemar d’un jeune couple en situation amoureuse compliquée, reclus dans une maison isolée, devenant la proie d’inconnus menaçants. Seule solution : essayer de s’enfuir, mais cela s’avère impossible puisque les redoutables étrangers semblent connaître toutes les issues disponibles des lieux et s’évertuent à les condamner...

En 2014 avec « Mockingbird », Bertino imagine que trois personnes ne se connaissant pas, reçoivent un jour une caméra. Chacun se met alors à filmer son quotidien, l’exercice révélant les failles et obsessions du trio. Mais voilà que tombe une instruction lourde de menace : s’ils arrêtent, ils meurent ! Deux ans plus tard, le réalisateur retrouve la nuit, son univers de prédilection, pour « The monster ». Là, il est question d’une mère et de sa fille percutant un animal alors qu’elles parcourent en voiture une petite route de campagne. En voulant traverser la forêt, elles vont comprendre qu’une créature surnaturelle les a prises en chasse...

Certes, The Dark and the Wicked ne réinvente pas le genre, mais est-ce réellement ce qu'on demande à chaque film ? Non, savourons simplement le registre qu'il a à nous proposer, surtout quand c'est parfaitement réalisé, comme c'est le cas ici. Formellement, la photographie ...

Je ne comprends pas vraiment la moyenne au moment de l'écriture de ces lignes (5.1/10). Peut-être un peu trop lent pour certains, je peux le comprendre (similitude avec "It comes at night" (2017) que j'avais apprécié), mais cela permet à mon avis de mieux construire la peur ...

The dark and the wicked : Louise et Michael se rendent chez leurs parents pour assister aux derniers instants de leur père agonisant. Leur mère leur répètent qu'ils ne doivent pas rester, mais ils trouvent son comportement étrange et s'installent... Un film qui ne réinvente ...