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La Civil
LA CIVIL en VOD
- De
- 2022
- 145 mn
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Parce que c’est à la fois un mélange de film social et de thriller tendu qui montre le Mexique sous un jour terrifiant, mais parfois beau.
Cielo est à la recherche de sa fille enlevée par un cartel dans le nord du Mexique. Les autorités refusant de lui venir en aide, Cielo décide de prendre elle-même les choses en main. Elle gagne la confiance d'un militaire peu conventionnel déployé dans la région. Leur collaboration va entraîner Cielo dans une terrible spirale de violence. L'histoire est inspirée de faits réels.
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- Drame
- Mexique | Roumanie
- Tous publics
- VO - HD
PARCE QUE
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PARCE QUE
Quand on voit la liste des producteurs de La Civil, on sait qu'on n'est pas là pour rigoler. Jugez plutôt : les frères Dardenne, Cristian Mungiu et Michel Franco. Et pour cause, La Civil raconte la lutte d’une mère à la recherche de sa fille kidnappée par un gang et qui, malgré une rançon versée, ne la ramène pas. La détermination au départ insoupçonnée de cette mère rappelle le récent Rebel Ridge de Jeremy Saulnier, où un homme est prêt à tout (vraiment tout), pour récupérer l’argent que lui a confisqué une police véreuse. Mais La Civil ne s’arrête pas là et fait écho à bien des égards des éléments de ses producteurs stars.
Au Dardenne, le film emprunte une certaine urgence, une tension digne du polar que les frères belges utilisent parfois. Que ça soit dans La Fille inconnue ou encore dans Deux jours, une nuit, où le personnage de Marion Cotillard avait ce laps de temps pour trouver de l’argent et ainsi sauver des emplois, La Civil prend le même chemin. Celle d’une urgence sociale, un compte à rebours crucial, qui plonge le spectateur dans autre chose qu’une simple chronique au ras du réel.
À Cristian Mungiu, La Civil partage déjà la nationalité de sa réalisatrice, Teodora Mihai. La Roumanie, grand pays de cinéma, s’est fait la spécialiste des brûlots sur les dysfonctionnements de la société. Et comme dans le Mungiu de 4 mois, 3 semaines, 2 jours, une image choc peut surgir brusquement. Chez le cinéaste palme d’or 2007, c’était un avortement face caméra. Ici, ce sont des cadavres plein champ. On n’en sort pas indemne.
Enfin, à Michel Franco, Teodora Mihai y emprunte l’exploration d’un pays : le Mexique. Cartels, armée violente, rançon, mensonges : le portrait n’est pas beau. Pourtant, ici, comme chez Michel Franco, des espaces de beauté émergent. Comme ce plan où le père de famille cherche du réconfort auprès de son épouse, hésite, puis fond dans ses bras. En fond, l’aube qui se lève sur les montagnes du Mexique.
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