COME AS YOU ARE

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Cameron, une adolescente est intégrée à God’s Promise, pensionnat un peu particulier perdu dans la Pennsylvanie rurale. Particulier parce qu’ici, la redoutable Mrs Marsh, directrice du lieu, est chargée par les familles de remettre les jeunes dans le droit chemin. Surtout quand ils sont gays.

L’histoire n’est pas tout à fait vraie : Come as you are se base sur un best-seller de fiction, qui lui repose sur une réalité, les camps de rééducation chrétiens sensés guérir les homos de leurs sexualité, considérée comme déviante par une grande partie de l’Amérique profonde. Le roman comme le film se déroule en 1993, alors qu'Hollywood avait encore du mal à intégrer l’homosexualité  dans ses films pour le grand public. 1993, c’est pourtant l’année d’un début de virage avec Philadelphia, un des premiers cas où une star très populaire, Tom Hanks, joue un gay, qui plus est atteint du SIDA.

Aujourd’hui, Come as you are s’inscrit dans une nouvelle page de l’histoire du cinéma américain avec l’homosexualité. Désormais c’est un sujet moins tabou. Suffisamment pour en parler clairement au public adolescent. Que ce soit par son casting ou par son scénario, Come as you are reprend d’ailleurs les mêmes codes que les films pour teenagers. Et plutôt les bons, quand le film de Desiree Akhavan s’essaie à un regard de l’intérieur d’une bande, pour en reprendre la même franchise de ton et y intégrer la sexualité comme une donnée ordinaire dans ce qui reste une trame éternelle de cinéma ado : l’affirmation de soi.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver BOY ERASED (Nicole Kidman et Russell Crowe en parents d'un fils gay envoyé dans un "camp de thérapie"...) ou encore LOVE SIMON (un autre film parlant d'homosexualité en reprenant les codes du cinéma pour teenagers.).

La discrimination n’est pas un sujet nouveau pour Desiree Akhavan. Elle l’a expérimentée bien avant de devenir réalisatrice. D’abord en tant qu’Iranienne élevée dans une banlieue de New York. Collégienne, ses origines en firent la tête de turc des autres élèves. Faute d’amis, Akhavan se réfugia dans l’écriture de nouvelles. Et quand par pure méchanceté, elle fut désignée comme la personne la plus moche du collège. Elle s’en inspira pour rédiger une pièce de théâtre.

Ce trait de caractère ne la lâchera plus. Quand elle réalise son premier long métrage, Appropriate Behaviour, c’est non seulement pour raconter la difficulté pour une iranienne bisexuelle vivant dans le Brooklyn des branchés, à trouver sa place et assumer son identité mais aussi pour assumer, par une part essentiellement autobiographique, et une traversée du miroir en interprétant le rôle principal de son film, ce qu’elle vivait réellement.

Avant même, ce premier essai, Akhavan avait découvert, sur les conseils de sa compagne, The miseducation of Cameron Post, le roman d’Emily Danforth sur les camps de thérapie pour « guérir » de l’homosexualité. Elle envoya un mot à son auteur, qui s’avéra être fan de The slope, la web-série sur un couple lesbien homophobe réalisée par Akhavan, et accepta sa proposition de l’adapter.

Pour preparer Come as you are, Akhavan et Chloé Moretz se sont documentés sur ces fameux camps. Faute de pouvoir y avoir accès, elles ont rencontré plusieurs personnes passées par ces camps et ont découvert que les méthodes qui sont décrites dans le roman, sont très proches de celles utilisées par les prétendus thérapeutes. Pour en témoigner, Akhavan glissera dans son film, des extraitrs d’authentiques vidéos d’exercices diffusées dans ces camps, comme celle de Blessercize. Sidérée par cette découverte, Moretz, se mit un point d’honneur à être la vedette de Come as you are, ne serait-ce que pour soutenir deux de ses frères, ayant fait leur coming out. Ce qui n’empêche pas l’actrice d’avoir confié qu’elle suivait depuis des années une thérapie, mais pas du tout du genre de celles au centre du film.

Putain... après près de 2 ans d'absence dans les salles françaises, ENFIN elle revient sur grand écran! Le dernier que j'ai pu voir étant "Nos pires voisins 2" en juillet 2016, donc en réalité ça fait presque pile 2 ans, depuis, ses films sont resté aux USA ou juste sortie ...

Come As You Are est un film vraiment dur à encaisser mais qui mérite pourtant vraiment d’être vu pour faire évoluer les mentalités. Aujourd’hui, il n’est plus possible de pouvoir encore imaginer l’homosexualité comme une maladie. A travers des scènes drôles et d’autres ...

Bonsoir, C'est clairement pas le type de films que je vais voir habituellement et bien mal m'en a pris, Chloé Moretz, qui au passage devrait faire plus ce genre de films indépendants, perce l'écran, mais petit coup de chapeau à ces 2 acolytes aussi pour le film, c'est 1h30 ...