CITY OF LIES

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Que s’est-il exactement passé en 1996 et 1997, lorsque les rappeurs Tupac Shakur et Christopher Wallace, plus connu sous le nom de The Notorious B.I.G., ont été assassinés coup sur coup à Las Vegas et Los Angeles ? La question est au cœur du livre-enquête Labyrinth, publié en 2002 par Randall Sullivan. C’est cet ouvrage qui sert de base à City of Lies, film rare car jamais sorti en salles et entouré d’un parfum de scandale. Sa sortie a-t-elle réellement été annulée en 2018 en raison des accusations de violence à l’encontre de son acteur principal, Johnny Depp, à l’encontre d’un membre de l’équipe de tournage ? Ou est-ce, comme l’a soupçonné une partie des médias américains à l’époque, Parce que le long-métrage écorne sérieusement l’image de la police de Los Angeles ?

Toujours est-il que le film de Brad Furman (à qui l’on doit notamment La défense Lincoln) plonge sans prendre de gants dans les bas-fonds de la cité des Anges pour mettre en lumière les liens obscurs entre les forces de l’ordre locales et Suge Knight, le sulfureux patron du label Death Row Records. Celui-ci aurait-il assassiné Tupac Shakur, qu’il produisait, parce qu’il lui devait de l’argent, puis The Notorious B.I.G., afin de faire croire à un règlement de comptes entre rappeurs de la côte Est et de la côte Ouest ? City of Lies aborde cette affaire complexe par le biais de deux personnages : Darius Jackson, journaliste chargé d’écrire un article sur l’assassinat de The Notorious B.I.G., et Russell Poole, ancien inspecteur du LAPD qui a bien existé dans la vraie vie, mis au placard par sa hiérarchie et hanté par la non-résolution de ce mystère.

Le film joue efficacement avec tous les codes du thriller policier : image grainée, montage qui épouse le bruit des balles, bureaux gris et acteurs fantomatiques qui ne trouveront jamais l’apaisement. Face au toujours excellent Forest Whitaker, parfait dans le rôle du journaliste, Johnny Depp offre une prestation d’une sobriété aussi rare que bienvenue. Derrière leurs obsessions, le film questionne les failles jamais comblées d’une Amérique qui oscille entre racisme systémique et corruption et finit par ressembler à ces anti-héros : fatiguée et forcée d’observer les dommages collatéraux provoqués par sa propre impuissance.

L’affaire Amber Heard aura causé bien du tord mais si City of Lies a été privé de sortie ciné, c’est pour autre chose…Darius Jackson est chargé d’écrire un article sur la mort de Notorious B.I.G. Il prend alors contact avec Russell Poole, chargé de l’enquête ...

D'un côté, 2Pac.De l'autre, The Notorious B.I.G.Les deux côtes du rap US avaient leur représentant, et pas des moindres! Deux icônes, deux références des années 90 sur la scène hip hop mondiale. Deux doubles-albums imparables.All eyez on me pour 2Pac et le prémonitoire ...

Cela faisait trois ans que l'on attendait ce polar sur le sol français, et dire que le public était au rendez-vous pour la Première dans la petite salle du Morny lors du Festival de Deauville est un sacré euphémisme... Voici donc, "enfin !" City of Lies arrivé sur les écrans ...