SWEETIE en VOD
- De
- 1989
- 96 mn
Kay est austère et rigide, elle est prise de panique à l’idée qu’un arbre déploie ses racines jusque dessous sa maison, et superstitieuse au point de faire coller la réalité à la prévision d’une voyante, et de voler le fiancé d’une amie qui correspond à la description annoncée. Son petit monde s’organise donc autour de sa vie avec Louis, l’homme marqué par un point...
- Drame
- Australie
- Tous publics
- VO
1 MIN AVANT
Jane Campion est née en Nouvelle-Zélande en 1954, dans une famille de théâtreux ; après des études d’anthropologie et de peinture, elle est sortie en 1982 de l’Australian Film Television and Radio School de Sydney. Cette réalisatrice est littéralement née à Cannes : c’est en effet lors du Festival 1986 que furent présentés, grâce à la sagacité de Pierre Rissient, sélectionneur et découvreur de talents, trois de ses courts métrages – Peel, Passionless Moments, A Girl’s Own Story- ainsi que son premier long métrage de télévision, Two Friends. Non seulement son style particulier, mélange de poésie et de trivialité, et ses obsessions (la femme, la famille, les liens, le mal…) marquèrent les esprits, mais elle reçut la Palme d’Or du court métrage pour Peel.
Trois ans plus tard, Sweetie son premier long, est tout naturellement présenté en compétition. Entre 1986 et 1989, Jane Campion a commencé à développer les scénarios de trois films, dont Un ange à ma table et La Leçon de piano, mais elle préféra tourner en premier Sweetie, cette histoire fantasque de personnalités borderline, coécrite avec son compagnon d’alors Gerard Lee (auteur, déjà, de Passionless Moments et A Girl’s Own Story) et très inspirée de personnes de leur entourage et d’événements de leurs vies personnelles…
Sweetie est un film tout en plongées et contreplongées, vertigineusement humain et différent, il fourmille de personnages abîmés par la vie, hantés par l’amour ou son absence, aux prises avec la nature et les arbres dont les racines empêchent de dormir en paix, dont les branches sont des refuges et des lieux de mort. Entre normalité et folie, entre terre et ciel.
Dans le même genre vous pouvez trouver SUZANNE DE KATELL QUILLÉVÉRÉ(2013). (Drame et histoire de famille mettant en scène deux soeurs.) ou encore MON XXE SIÈCLE DE ILDIKO ENYEDI (1989) (Film d’une réalisatrice, née, comme Jane Campion, au Festival de Cannes, puisque la Hongroise y a présenté en 1989, son premier long métrage, Mon XXème siècle, récipiendaire de la Caméra d’Or.).