THE WATER DIARY en VOD
- De
- 2006
- 17 mn
La jeune Ziggy et sa famille vivent dans une ferme et doivent faire face à une sécheresse inédite. Les enfants organisent une cérémonie secrète pour faire venir la pluie…
- Drame
- Australie | France
- Tous publics
- VO - HD
1 MIN AVANT
En 2006, lorsque les Nations Unis commandent à huit cinéastes autant de films pour alerter sur l’état de la planète, Jane Campion répond présente. La réalisatrice néozélandaise, première et longtemps seule femme à avoir remporté une Palme d’or au Festival de Cannes, livre alors The Water Diary. Un court métrage à la fois onirique et très réaliste, qui transforme la trajectoire d’une petite Australienne confrontée à la sécheresse en conte initiatique.
Ziggy, 11 ans, voit en effet autour d’elle les plaines qui lui sont familières brunir de jour en jour. Il ne pleut plus dans cette région (le film a été tourné à Nimmitabel, en Nouvelle-Galles du Sud) et, n’ayant plus le droit de monter sur les deux poneys que ses parents ne parviennent plus à nourrir, la petite fille s’ennuie ferme. Elle décide alors de raconter les rêves des gens assoiffés. Sa mère imagine la pluie sur le toit, sa sœur se voit courir dans des nuages à même le sol. Bientôt, tout le village espère qu’une musicienne surdouée attire les cumulus en jouant de l’alto.
On retrouve dans The Water Diary toutes les caractéristiques du cinéma de Jane Campion. D’abord, son prisme résolument féminin, alors que tout est vu à travers les yeux d’une enfant (qui n’est autre qu’Alice Englert, la propre fille de la réalisatrice). Ensuite, son goût pour des paysages qui forment peu à peu une extension des sentiments intérieurs de ses personnages. Après la végétation luxuriante mais hostile de la Nouvelle-Zélande dans La leçon de piano, ou les ruelles pleines de dangers de New-York dans In the Cut, la voici qui s’attarde sur ces routes australiennes poussiéreuses qui semblent ne mener nulle part. Enfin, il y a toujours chez elle ces protagonistes fantasmant une vie meilleure, loin du fracas d’un monde qui ne veut pas d’eux, et qui trouvent la paix, comme dans La leçon de piano, le temps de jouer un morceau de musique.
Dans le même genre vous pouvez trouver 8 (Parce que "The Water Diary" est extrait de ce film à sketchs consacré à des sujets humanitaires. Ont également participé à l'aventure les cinéastes Abderrahmane Sissako, Gaspar Noé, Mira Nair, Wim Wenders...) ou encore LA DERNIÈRE VAGUE (Parce que ce classique du cinéma australien nous donne à voir la ville de Sydney frappée par une pluie sans fin, soit tout le contraire de la sécheresse de "The Water Diary".).