SPINNING MAN

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Spinning Man, deuxième long métrage du Suédois Simon Kaijser, réalisateur de nombreuses séries télévisées depuis la fin des années 90, est une coproduction suédo-irlando-américaine tournée à Los Angeles et sortie aux États-Unis en avril 2018. En même temps, elle était présentée hors-compétition au Festival International du Film Policier de Beaune, avant d’être diffusée en France, directement en DVD, à partir du mois d’octobre de la même année.

Dans ce thriller, adapté du roman de l’Américain George Harrar paru en 2003 puis, trois ans plus tard, dans la Série Noire sous le titre l’Homme-toupie, un professeur de philosophie, marié et père de famille sans histoires, est suspecté d’avoir kidnappé et même assassiné une étudiante de son lycée – pom-pom girl à ses heures. Malheureuse coïncidence : une voiture ressemblant à la sienne a été aperçue au moment des faits.

C’est Guy Pearce qui incarne ce professeur de philosophie bientôt obligé de faire face, d’une part, aux accusations du juge d’instruction Malloy, allias Pierce Brosnan, et, d’autre part, aux doutes de ses proches, y compris de sa propre femme, incarnée par Minnie Driver. La vie du pauvre homme ne va pas tarder à imploser.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver MEMENTO (2000) (Un veuf amnésique (déjà Guy Pearce !) veut retrouver l’assassin de sa femme.) ou encore TAKEN (2008) (De l’autre côté du drame, un homme recherche ceux qui ont kidnappé sa fille.).

Né en Suède en 1969, Simon Kaijser, le réalisateur du film que vous venez de voir, entama sa carrière à 28 ans en réalisant de nombreux épisodes de séries pour la télévision publique suédoise. En 2011, il réalise son premier long métrage, Stockholm Express, présenté en ouverture de la Semaine de la Critique de la Mostra de Venise 2011, mais  uniquement diffusé en France, trois ans plus tard, sur Arte, en deuxième partie de soirée : Une mère, dévastée par la mort accidentelle de sa fillette, y entamait, sans le savoir, une relation amoureuse avec le responsable du drame. « Scénario digne d’une tragédie grecque » annonçait la chaîne franco-allemande.

A partir de 2012, il travaille pour la BBC sur des miniséries, notamment Life in Squares, portrait de l’écrivain anglais Virginia Woolf (incarnée par Catherine McCormack), au travers de ses relations, souvent tendues, avec sa sœur Vanessa Bell, et de ses amours, parfois compliquées, avec le peintre gay Duncan Grant. C’est après un retour à la télévision suédoise que Kaijser commence à s’intéresser au roman de George Harrar, adapté par Matthew Aldrich, déjà auteur d’un autre thriller, Cleaner, réalisé en 2007 par Renny Harlin, avec Samuel L. Jackson.

Très éloigné de son rôle de drag-queen dans Priscilla, folle du désert ou du flic intègre et ambitieux de L.A. Confidential, Guy Pearce retrouve, ici, un personnage assez proche de celui que Christopher Nolan lui avait confié dans Memento, en 2000 ; celui d’un homme devenu amnésique, prêt à tout pour retrouver l’assassin de sa femme. Juste après le tournage de Spinning Man, il devait, pour la première fois, passer de l’autre côté de la caméra avec Poor Boy, le drame de deux familles liées par de mystérieux événements survenus sept ans plus tôt. A ses côtés dans Spinning Man, Simon Kaijser fit appel à Pierce Brosnan et à Minnie Driver, dont on se souvient – ou pas ! – que, 23 ans plus tôt, l’un et l’autre apparaissaient dans GoldenEye, la 17e aventure de James Bond. Lui, tout en haut de l’affiche ; elle, en maîtresse d’un ancien officier du KGB.

On ne sait trop quoi penser dans cette histoire. On sait qu'il y a eu une histoire ou deux dans le passé et que le prof a des idées sexuelles mais rien de concret. On s'attend à une surprise finale et ce n'est pas ce qu'on prévoit. Plutôt intelligent comme ...