THE NICE GUYS

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Los Angeles, fin des années 70. Holland March et Jackson Healy, deux détectives privés aux personnalités et caractères opposés,  travaillent en tandem pour retrouver une jeune fille disparue, sur fond de magouilles industrielles et politiques. Tel est le point de départ de The Nice Guys, la comédie policière écrite par son réalisateur Shane Black, déjà scénariste notamment de L’Arme fatale et de ses trois suite  ainsi que de Kiss Kiss Bang Bang et Anthony Bagarozzi, avec en têtes d’affiche  Ryan Gosling et Russel Crowe. 

L’un, Holland March (Ryan Gosling),  est aussi intempérant et imprévisible que l’autre, Jackson Healy (Russel Crowe) s’avère  être un dur à cuire bagarreur. Le film repose essentiellement sur ce duo improbable et dont les méthodes professionnelles divergent radicalement.  Tout les oppose. Nous sommes donc bien dans un genre à part, le « buddy movie » qui repose sur l’association de deux personnages différents forcés de collaborer et d’aller de l’avant ensemble… 

Deux personnages, deux scénaristes : Shane Black et Anthony Bagarozzi se sont tout naturellement réparti le travail d’écriture en prenant chacun l’un des deux héros de l’histoire. Puis en se les échangeant au beau milieu de l’écriture de leur scénario,  afin, selon eux,  d’en avoir une connaissance identique  et approfondie. Drôle de méthode en vérité, peu orthodoxe certes,  mais qui semble avoir fonctionné à merveille.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver CHINATOWN (Autre époque mais même ville pour ce polar qui lui aussi joue sur le registre de la nostalgie et du second degré.) ou encore END OF WATCH (Le film de David Ayer se déroule lui aussi à Los Angeles et met en scène un duo d'enquêteurs).

De manière totalement assumée, The Nice Guys oscille en permanence entre polar très noir et comédie à l’humour décomplexée. A l’exception de son final à la sombre tonalité univoque qui fait songer alors au Polanski de Chinatown. Il est vrai que dès le départ le thème de la corruption environnementale dans la gestion urbaine est au centre de l’histoire et que sa conclusion est d’autant plus dramatique que ses répercussions s’avèrent actuelles. ¨Plus question de rire alors  mais c’est précisément la veine burlesque qui rend la résolution plus terrifiante encore.

Outre la présence au générique des deux « poids lourds » que sont Ryan Gosling et Russel Crowe, il faut insister sur celle de Kim Basinger dans le rôle de la mère d’Amélia, l’amie de la disparue. Difficile de ne pas rappeler que Russel Crowe et l’actrice ont déjà tourné  ensemble dix-sept ans auparavant dans un autre film mythique et comparable qui se déroule à Los Angeles, L.A. Confidential de Curtis Hanson, avec également Guy Pearce et Kevin Spacey au casting. 

Ambiance de comédie d’époque oblige, la composition de la BO a fait l’objet d’un soin tout particulier. Elle a été confectionnée à quatre mains par David Buckley et John Ottman, deux « pointures » musicales incontestées. Le premier a fait ses preuves dans le registre du film d’action et du thriller avec notamment The Town  de et avec Ben Affleck, Effraction de Joel Schumacher avec Nicolas Cage et Parker de Taylor Hackford avec Jason Statham. Quant au second, il est le complice musical habituel des films de Bryan Singer  comme Usual Suspects et Superman Returns, entre autres.

Après un détour par le formatage bodybuildé d'Iron Man 3, Shane Black revient à ses premières amours, dans la droite lignée de son couple bancal de détectives de Kiss Kiss Bang Bang. Changement de casting, avec le duo Crowe/Gosling, brutaux et maîtrisant la répartie, d’époque ...

Initialement prévu comme une série télévisée, The Nice Guys permet au célèbre scénariste Shane Black de revenir à la mise en scène trois ans après être passé par la case Marvel pour les besoins de Iron Man 3, commande aussi carrée qu'impersonnelle. Visiblement heureux ...

À l'époque, je l'avoue, j'adorais déjà le cinéma. C'était comme des tours de magie et j'ai toujours été facilement impressionnable. À cause de mon vieux qui, lui-même, crachait pas dessus et m'avait toujours, greffé à sa pogne, j'ai mangé de la péloche plus que de ...