PAS DE ROSES POUR OSS 117 en VOD
Pour infiltrer une organisation criminelle, OSS 117 se donne l’allure du tueur nommé Chandler. Il est embauché par le patron de l’organisation, le puissant Major, secondé par un médecin assassin, le docteur Saadi. Les criminels veulent déclencher une guerre en Iran. Chandler, alias OSS 117, est envoyé là-bas. Mais une fois sur place il fait tout ce qui est en son pouvoir pour...
- Aventure / Action
- France | Italie
- Tous publics
- VF
1 MIN AVANT
Pas de roses pour OSS 117 est le dernier d’une série de quatre pour André Hunebelle, qui ne réalisera plus que trois films avant de mettre un point final à sa prolifique carrière : Sous le signe de Monte-Cristo, Les quatre Charlots mousquetaires, Ca fait tilt. Nous sommes en 1968 et le cinéma de grande consommation qui ne se prend pas le chou n’a plus vraiment le vent en poupe. Pour autant cet ultime avatar des aventures d’Hubert Bonisseur de la Bath, avant que Michel Hazanavicius ne reprenne le flambeau trois décennies plus tard avec Jean Dujardin dans le rôle-titre, garde une certaine fraîcheur naïve. Hunebelle ne cultive pas le second degré, comme l’avait fait Chabrol quelques années plus tôt en signant Le Tigre aime la chair fraîche, mais il se régale manifestement à raconter son abracadabrantesque histoire de criminels paranoïaques, lointains cousins du docteur No.
Avant Dujardin, plusieurs comédiens ont endossé la défroque de l’espion créé par Jean Bruce. Parmi lesquels Ivan Desny, Kerwin Matthews, Frederic Stafford. Sans oublier l’omniprésent Michel Piccoli qui décidément aura tout fait. Dans Le Bal des espions, il endosse le rôle d’un certain Brian Cannon, qui n’est autre qu’OSS 117. Mais on ne pouvait pas conserver le nom, les droits du roman n’étant pas cessibles au moment du tournage. Cette fois-ci c’est John Gavin qui incarne notre séduisant espion. Autrement dit une pointure. Rappelons qu’il a été l’un des acteurs fétiche de Douglas Sirk : il est présent dans Le Temps d’aimer et le Temps de mourir, dans Le Mirage de la vie, excusez du peu. Et qu’il est du casting de Psychose et de Spartacus. Il est vrai que si le tournant des années 60 est brillantissime, sa carrière prendra par la suite des couleurs moins vives. Il abandonnera le cinéma en 1980 quand son ami Ronald Reagan le nommera ambassadeur des Etats-Unis au Mexique. OSS 117 a-t-il percé les secrets de l’ambassadeur ?
Aujourd’hui OSS 117 a les traits de Dujardin, il porte plus à rire qu’à émouvoir. Mais n’est-ce pas au final qu’une question de codes ? Après tout les collègues les plus proches de notre héros, les Coplan, les SAS, les James Bond ont soit sombré dans les oubliettes soit développé une image qui ne ressemble qu’assez peu à celle qui était la leur au début. James Bond, par exemple, le plus connu d’entre eux continue à vivre à l’écran. Mais Sean Connery a laissé la place, et le mélange d’humour, de cruauté et d’élégance qui était sien a disparu au bénéfice d’effets spéciaux gourmands. Il faut vivre avec son temps.
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