RED

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Tatata tatata ! Baoum ! Tatata tatata ! Attention ça mitraille de tous côtés, ça flingue, ça explose et tout ça à cause d'une poignée de retraités ! Bon, ok, pas n'importe lesquels : des anciens tueurs de la CIA, du MI6 et du KGB et qui sont très loin d'être rouillés et sortent droit d'une BD ! De toute manière comment imaginer que Bruce Willis, même rangé des voitures, puisse se laisser tirer dessus sans réagir !
Pour démanteler un complot au plus haut de l'état et sauver une demoiselle en détresse qui a eu le malheur d'entretenir une idylle téléphonique avec lui, sans savoir qu'il est un RED, c'est à dire un « retraité extrêmement dangereux », il va faire appel à d'autres vieilles machines à tuer aussi en forme que lui : Morgan Freeman, qui en a marre de végéter dans sa maison de retraite, Helen Mirren, agent anglais qui cache une mitraillette derrière son service à thé, ou encore John Malkovich au sommet de la parano et qui a subi un peu trop d'interrogatoires au LSD...
Franchement comment ne pas se régaler en compagnie de ce commando qui fait tout péter sans se prendre au sérieux ! L'action va à cent à l'heure, les répliques comiques fusent comme les balles, Bruce est décidément le roi du second degré et Helen Mirren a une classe royale avec un fusil à lunettes. Mais le meilleur, c'est Malkovich qui se vautre dans la psychose de son personnage, regard constamment aux aguets et mine boudeuse. Avec eux, le troisième âge, c'est vraiment de la bombe ! 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver EXPENDABLES DE SYLVERSTER STALLONE ou encore SALT DE PHILLIP NOYCE .

Deux cents dollars pour être un quart d'heure... John Malkovich. C'était l'idée folle et brillante du film de Spike Jonze de 1999 Dans la peau de John Malkovich. Pour qu'un film pense à s'introduire dans sa tête, il faut bien que cet acteur soit particulièrement fascinant ! Rien que son sourire est une énigme, comme chez le chat du Cheshire d'Alice au Pays des Merveilles. Et puis ce côté dandy avec sa voix très douce qui trahit à quel point ce natif du Middle West peut être dangereux. Car, on le sent, ce type est tordu et ce depuis ses débuts en 1976 quand il crée, à 22 ans, avec d'autres étudiants, le Chicago's Steppenwolf Theatre où, déjà, il est le « bizzare, le dingue » de la bande. C'est d'ailleurs à la suite d'une explosive et mémorable interprétation dans L'Ouest, le vrai de Sam Shepard sur la scène new yorkaise que sa carrière démarre.
Il est le photographe de presse de La Déchirure de Roland Joffé en 1984. La même année, il remporte son premier oscar pour son second rôle dans Les Saisons du coeur de Robert Benton. Mais c'est évidemment dans Les Liaisons dangereuses de Stephen Frears en 1988 qu'il trouve le grand rôle de sa carrière, celui qui fait de l'ombre à tous les autres : le Vicomte de Valmont, mélange de détachement, de perversité, d'intelligence, de cruauté et de charme... Pas étonnant que Frears fasse de nouveau appel à lui pour incarner le docteur Jekyll et le mister Hyde de Mary Reilly en 1996. Les films en costume vont bien à John Malkovich : Portrait de femme de Jane Campion, toujours en 96, L'homme au masque de fer en 1998 et côté cinéma européen Le Temps retrouvé de Raoul Ruiz ou Jeanne d'Arc de Luc Besson.
Insaisissable, il passe du cinéma d'auteur comme chez Manoel de Oliveira aux gros films commerciaux dans lesquels il adore jouer les méchants comme dans Les Ailes de l'enfer, Dans la ligne de mire où il veut tuer le président, mais aussi Eragon. Sans oublier les comédies où sa dinguerie second degré s'épanouit comme Burn After Reading des frères Coen. Oui, à y réfléchir, on paierait bien 200 dollars pour être, ne serait-ce qu'un quart d'heure, dans la peau de John Malkovich...

Ayant lu plusieurs critiques peu encourageantes sur le film avant de le voir, j'ai laissé une partie de mon cerveau travailler en fond de tâche pendant une bonne partie du film à la recherche de ces défauts qu'on lui prêtait et de l'ennui qu'il était censé susciter. Quelle ...

Les dialogues sont iconoclastes, voire séditieux. Les acteurs s'amusent et nous entrainent avec eux. C'est un film réjouissant qui démarre très bien, mais se perd un peu dans la mégalomanie hollywoodienne et les explosions. Beaucoup de pognon dépensé pour un film amusant ...

Film totalement décomplexé, à la manière de "Expendable", quasi jubilatoire qui navigue entre humour et action improbable et une esthétique un peu kitsh (j'adore les cartes postales qui annoncent les lieux). Avec un casting de vieux routards qui jouent tous aux cabots, un ...