MIEUX VAUT FAIRE L'AMOUR en VOD
- De
- 1967
- 87 mn
- Érotique
- Autriche | Hongrie | Italie
- - 12 ans
- VO - HD
PARCE QUE
Connaissez-vous les Wirtinnenfilme ? Littéralement « films de logeuses », le Wirtinnenfilme est un sous-genre spécifique des films allemands des années 1950 à 1970, qui se concentre principalement sur les tenancières d'auberges comme personnages principaux. Ce genre, bien que modeste, reflète des aspects culturels essentiels de l'Allemagne d'après-guerre. Les oeuvres issues du Wirtinnenfilme interrogent les normes sociales de l'époque, notamment en ce qui concerne les positions genrées des protagonistes. Mais, bien que reflets de la mentalité de leurs contemporains, ils présentent aussi des personnages féminins avec une forte indépendance. On peut voir dans ce cadre une réponse au contexte d'après-guerre, dans lequel les femmes prennent une place plus active au coeur de la société.
L’un des réalisateurs principaux du genre, Franz Antel, produit pas moins d’une centaine de films en quasi soixante-dix ans de carrière ! Parmi ces métrages, nous retrouvons une petite dizaine de Wirtinnenfilmes, faisant de lui le pape de l’auberge champêtre allemande. Entre tenues traditionnelles, paysages bucoliques et ambiances de village, Antel s’amuse à placer ses acteurs dans des situations toujours plus rocambolesques et comiques. Perpétuellement à la lisière de l’impudique, il déjoue les rouages de la censure et propose des films juste assez coquins pour attirer le chaland. Réjouissons-nous du fait que notre artiste ait plus tâté du film érotique que du film de guerre, ses positionnements politiques, plus que douteux, faisant l’objets de controverses bien connues de nos camarades allemands.
Le Wirtinnenfilme est lui-même issu des Wirtinnenvers. Poème de plaisanterie ou de moquerie, généralement au contenu grossièrement obscène, le Wirtinnenvers se récite sur la mélodie de la chanson populaire Es steht ein Wirtshaus an der Lahn et emprunte un schéma de rimes similaires. C’est sur cette gigue joyeuse qu’évolue Suzanne, interprétée par l’inénarrable et malicieuse Terry Tordai. Sa carrière gargantuesque va du petit au grand écran, concernant essentiellement des rôles de seconde zone, ou des oeuvres à petits budgets.
Mieux vaut faire l’amour est un exemple parfaitement représentatif de tout cela. On y retrouve des ingrédients indispensables à la création d’une comédie érotique allemande : corsets serrés et débordants comme les tonneaux de bière de la tenancière, jolis garçons rieurs et, pour toile de fond, une campagne pittoresque typique des paysages teutons. Pour aller plus loin, vous pourrez retrouver des films tels que L’aubergiste a aussi un compte, L’aubergiste a également une nièce, ou L’aubergiste aime aussi jouer de la trompette, à la manière d’une suite de Martine mais dans une version indéniablement plus adulte !