LA CHATTE SANS PUDEUR en VOD
- De
- 1975
- 82 mn
- Érotique
- France
- - 16 ans
- VF - HD
PARCE QUE
Il existe tant de sous-genres cinématographiques qu’il serait bien difficile de tous les répertorier, et c’est pourquoi nous pouvons en fabriquer à loisir sans peur de manquer d’exactitude. Nous pourrions alors nous permettre d’inventer le film français érotique des années soixante-dix caché dans une belle demeure au milieu de la campagne verdoyante. La Chatte sans pudeur en serait le parfait représentant. On y retrouve un élégant manoir aux pierres blanches chauffées par le soleil estival, un jardin idéal pour les pique-niques naturistes, et une forêt à l’abri des regards. Enrobez le tout d’une musique suave et languissante et d’une ribambelle de personnages séduisants et vous aurez l’équation parfaite pour notre oeuvre érotico-franco-rurale-bourgeoise.
Julie, Martine, Patrick et Georges, ainsi que sa femme et sa maîtresse, évoluent dans un petit paradis terrestre. Leurs moeurs, aussi légères que l’intrigue de notre histoire, ponctuent ce métrage de scènes softs filmées avec le semblant de pudeur de l’époque. Malgré une trame évoluant sur fond d’agression, nos héros savent rester grivois et guillerets. Tout est fluide, solaire et sympathique. Pas de doute, nous sommes au coeur des seventies, de la libération sexuelle, seulement à quelques mois de la fin de l’âge d’or du cinéma coquin français. Mais laissons la loi X loin de tout cela et profitons des moments de bonheur et de répit que nous offre l’année 1975.
Eddy Matalon, de son surnom Jacky Angel, est le réalisateur de films tels que Et avec les oreilles qu'est-ce que vous faites ?, Prends ton passe-montagne, on va à la plage, ou encore T'inquiète pas, ça se soigne. Ici, on le retrouve auprès de l’un de ses scénaristes Claude Cassard, déjà présent sur La Bête à plaisir. Le casting, composé d’acteurs de seconde zone habitués au cinéma érotique, vient compléter cette équipe déjà rodée à l’exercice. Sous le soleil rien de nouveau penserez-vous, mais il n’en n’est pourtant rien ! Ici, les femmes exercent un pouvoir discret et complotent en secret pour déjouer les tours de leurs adversaires masculins. Eddy Matalon nous livre un final juste et mérité pour nos camarades féminines qui ont bien trop souvent le mauvais rôle au sein de ces productions.
La Chatte sans pudeur est, somme toute, un film généreux tenant toutes ses promesses. Son réalisateur, ayant collaboré avec Claude Brasseur et Adamo, n’oublie pas ses velléités cinématographiques et s’entoure d’une troupe talentueuse. Tout y est beau, on apporte un soin particulier à l’éclairage et à la photographie, et l’intrigue, bien que simple, a le mérite de se tenir de bout en bout et de nous offrir une fin plus que satisfaisante. Nos minettes impudiques en ont plein la caboche et ça fait un bien fou !