LOVE IN PARIS en VOD
- De
- 1998
- 105 mn
- Érotique
- France | Royaume-Uni | Etats-Unis
- - 12 ans
- VF - HD
PARCE QUE
Dans les années 80, Mickey Rourke était le plus grand sex-symbol mâle d'Hollywood. Principalement grâce à L'Année du dragon de Michael Cimino et Rusty James de Francis Ford Coppola, les deux films qui ont fait de lui une légende. Il était alors considéré comme une sorte de nouveau Marlon Brando, parfumé à l’essence de James Dean et de Montgomery Clift, ses trois acteurs fétiches qui, comme lui, ont appris leur art à l'Actor's Studio. Seulement voilà : Rourke était aussi un bad boy. Avec une nette tendance à se laisser aller à ses penchants auto-destructeur (la night, les fêtes, l’alcool, tout ça), tout en se montrant systématiquement irrespectueux envers Hollywood sur les plateaux de tournage et dans ses interviews. Quand il tourne en 1986 le gentiment coquin 9 semaines ½ d'Adrian Lyne, il est toujours en odeur de Sainteté auprès des producteurs. Car si le film fait un bide aux États-Unis, il se rattrape au box-office mondial en engrangeant cent millions de dollars. De quoi envisager une suite… qui n'arrivera que 11 ans plus tard.
En 1997, Rourke est cette fois sur la pente descendante niveau carrière. Hollywood, qu'il a tant insulté, ne veut plus vraiment de lui en tête d'affiche. C'est peut-être pour des raisons pécuniaires qu'il accepte donc Love in Paris (titré Another 9½ Weeks pour l'exportation) réalisé par l'américano-française Anne Goursaud, plus réputée pour ses montages de certains Coppola (Coup de cœur, Les Outsiders, Dracula) que pour ses réalisations de séries B tendance Z destinées au marché de la vidéo (Fleur de poison 2, Embrace of the Vampire). Sur un scénario écrit à la va-vite par Elizabeth McNeill (déjà scénariste de Neuf semaines et demie), Love in Paris nous fait retrouver le personnage de John Gray, qui, loin d'être remis de sa séparation avec Kim Basinger dans le précédent opus, erre d'hôtels en hôtels dans un état dépressif. Jusqu’à ce qu’il rencontre, lors d’une vente aux enchères de tableaux à Paris, une certaine Léa (interprétée par l'ex-mannequin Angie Everhart), bourgeoise sexy qui a bien connu son ex. S’ensuit un nouveau trip romantico-cul où John et Léa s’adonnent à des jeux érotiques, dont certains, pour des raisons commerciales évidentes, semblent être presque un copier-coller de celles de 9 semaines 1/2.
Avec des séquences olé-olé à base de strip-tease, de jeux érotiques avec pétales de fleurs, miel et vin rouge étalés sur le corps de l'Angie, et un petit trip SM qui ne va pas bien loin, Love in Paris est nettement moins provocateur que le film d'Adrian Lyne. Et sert de prétexte pour nous montrer, à travers un Mickey Rourke aussi errant qu'absent, quelques hauts lieux touristiques de la capitale, de la Conciergerie à l’Institut du Monde Arabe, en passant par les jardins des Tuileries et les ponts parisiens. Dans une séquence, on aperçoit même un certain Samy Naceri débutant (mentionné sous le nom de « Nacery » au générique final), qui agresse la belle en compagnie d'un autre bad boy.
Bide total et absolu au box-office français (1279 entrées !!!), Love in Paris a cependant trouvé un public lors de sa diffusion un dimanche en deuxième partie de soirée sur M6 qui, à l’époque (entre 1990 et 2005), produisait en masse des téléfilms érotiques. Pas étonnant que la chaîne ait co produit cette production franco-américaine que l'on peut tenter de regarder avec un (très, très grand) plaisir coupable. Voire carrément masochiste !