CALMOS

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Dans le même genre vous pouvez trouver BUFFET FROID (BERTRAND BLIER - 1979) (Après Calmos, Bertrand Blier pousse la démonstration de l'absurdité de la société moderne encore un peu plus loin en décrivant les dérives assassines de trois hommes qui, là encore, fuient la ville pour un retour à la nature.) ou encore ON AURA TOUT VU (GEORGES LAUTNER - 1976) (La même année Georges Lautner et Francis Veber se penchaient sur le phénomène de la pornographie au cinéma en pleine libération de la femme alors que Bertrand Blier prétendait faire de Calmos "un film anti porno".).

"L'argument de Calmos nous est venu comme ça, tout naturellement, en épluchant des oignons pour un ragoût, raconte Bertrand Blier. Le lendemain, l’idée résistait à l’analyse et nous nous sommes mis au travail. On s’est amusés comme des fous durant l’écriture du scénario malheureusement une bonne partie de nos idées, un tiers environ, n’a pu être utilisée. Calmos louchait du côté de Jonathan Swift mais sans la  possibilité matérielle d’en assumer le parrainage". Fin de citation. C’est vrai que la dernière séquence fait irrésistiblement penser aux Voyages de Gulliver.

Son père ayant regretté de ne pas être associé au triomphe des Valseuses où il n’y avait aucun rôle pour lui, Bertrand Blier lui taille sur mesure un personnage de curé de campagne alcoolique dont il prend soin de préciser, je le cite : "Je ne suis pas sûr que ce soit un vrai prêtre. Il se peut qu’il s’agisse d’un P-DG fatigué qui a simplement trouvé derrière la barrière démodée de sa soutane un abri contre les femmes".

Jean-Pierre Marielle était élève à l’école dramatique de la rue Blanche et Jean Rochefort au Conservatoire lorsqu’ils se sont rencontrés. Le fait de se retrouver pas mal d’années plus tard sur un sujet aussi inhabituel et incongru a permis à Bertrand Blier d’exploiter leur amitié et leur complicité. L’un, en gynécologue overdosé, et l’autre, en commissaire désabusé, sont formidablement attachants.

Pour le reste du casting, c’est un plaisir de cinéphile physionomiste de s’amuser à reconnaître les apparitions de comédiennes pas encore célèbres mais qui étaient destinées à le devenir comme Nicole Garcia et Sylvie Joly en médecins qui surveillent les fonctions vitales des étalons, Marthe Villalonga en régulatrice qui décourage les resquilleuses, Sylvie Meyer l’héroïne de La Bonzesse de François Jouffa, qui joue l’exhibitionniste dans le métro ou Dominique Lavanant, qui, deux ans avant d’être révélée dans Les bronzés de Patrice Leconte interprète ici la candidate myope qui veut garder ses lunettes durant l’acte. Etre bien sûr la hardeuse Claudine Beccarie, déjà célèbre elle, qui incarne la cliente de Jean-Pierre Marielle sans rien cacher de son anatomie.

La Culture est belle car tentaculaire. Elle nous permet de rebondir d’oeuvre en oeuvre. Il y a des liens partout. On peut découvrir un cinéaste en partant d’autre chose qu’un film. Je ne connaissais que de (bonne) réputation Bertrand Blier. La première prise de contact ...

J'avais vite lu le nom du réalisateur avant de voir le film et j'avais lu Bertrand Tavernier, or après quelques minutes de film je me suis rendu compte de mon erreur, vu la teneur des dialogues, c'était un film de Bertrand Blier, ça ne faisait pas de doute. C'est extrêmement ...

Calmos c'est l'histoire de deux gars qui en ont marre de leurs femmes, enfin des femmes tout simplement, ils décident alors de partir a la campagne vivre de vins et de bouffe, tranquille, au calme et surtout sans femme ! Mais peu a peu tout les hommes décident de faire comme ...