BARBARA en VOD
- De
- 2017
- 95 mn
Une actrice de renommée internationale débarque de l’Eurostar pour jouer à Paris dans un film sur la chanteuse Barbara. Le scénario n’est pas définitif, le réalisateur Yves Zand le réécrit sans cesse. Lors des premières prises, il se met à pleurer. Entre répétitions et tournage, entre moments en creux où Brigitte s’imprègne du personnage et images d’archives de la vraie...
- Drame
- France
- Tous publics
- VF - HD
1 MIN AVANT
Sur l’écran noir du générique de début illuminé seulement par les noms du réalisateur, des acteurs et de l’équipe, on entend en off une voix, celle de la chanteuse Barbara en pleine création ; elle cherche ses mots évoque une ville, une saison, un sentiment… Puis une image à l’envers apparaît, c’est le reflet du visage d’une femme dans un piano, cette femme c’est Brigitte, une star internationale de retour de Londres pour tourner à Paris un film sur Barbara. Immédiatement le trouble naît entre la longue dame brune et son double de cinéma, entre l’actrice Jeanne Balibar et l’actrice Brigitte qu’elle incarne et qui elle-même va personnifier un mythe, entre toutes ces femmes si différentes et si semblables.
Le pari de faire un «biopic» sur Barbara était osé. Mathieu Amalric le relève brillamment. En contournant les écueils du biopic, justement. En jouant des sens et des sensation, de l’imaginaire et des impressions, en livrant des bribes, faisant entendre des pistes (sonores, bien sûr) et semant des cailloux blancs comme le petit Poucet : un bracelet en argent, un rocking chair, de vastes lunettes, une silhouette qui s’allonge encore du bras tendu qui la surplombe, le téléphone, la nuit, la solitude, et la musique, et ces paroles que même les profanes connaissent et reconnaissent…
Amalric montre un film en train de se faire, des chansons en train de s’écrire, une actrice en train de travailler. Dans ce rôle de Brigitte jouant Barbara, Jeanne Balibar est constamment facétieuse et versatile, inventive et habitée, marionnette et marionnettiste. Elle est bouleversante, époustouflante. Divine.
Dans le même genre vous pouvez trouver I’M NOT THERE DE TODD HAYNES (2007) (Film autour de la figure du chanteur Bob Dylan, qui détourne les codes du biopic, comme Barbara, pour privilégier un portrait impressionniste et éclaté.) ou encore CEUX QUI M’AIMENT PRENDRONT LE TRAIN DE PATRICE CHÉREAU (1998) (Film dont le monteur est François Gédigier, comme pour Barbara.).