SERRE-MOI FORT en VOD
- De
- 2021
- 93 mn
- Drame
- France
- Tous publics
- VF - HD
1 MIN AVANT
« Ça semble être l’histoire d’une femme qui s’en va. » C’est le synopsis officiel et intégral du film Serre moi fort tel que son réalisateur Mathieu Amalric a souhaité le faire figurer au début du dossier de presse qui a accompagné sa sortie en salles. Une phrase et une seule et quelques mots seulement. Ce minimalisme insolite et peu courant s’explique par la volonté du cinéaste de préserver jusqu’au bout la part de mystère qui enveloppe et son histoire et ses personnages.
On sait que le scénario du film est l’adaptation d’une pièce de théâtre écrite par Claudine Galea et intitulée Je reviens de loin. Et Mathieu Amalric en a raconté sa découverte fondatrice : « Je l’ai lue dans un train et je me suis mis à chialer, hoqueter, comme un bébé. Ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps, je devais me cacher sous ma veste. C’est le mélo qui a agi comme un déclencheur. » Et de cette pièce à la forme très littéraire et poétique qui alors n’a jamais été jouée, le cinéaste en tire un scénario qui se veut « très fidèle à la structure mentale du texte », selon ses propres termes.
De son propre aveu, Mathieu Amalric durant cette période d’écriture a multiplié les séances de cinéma pour revoir des univers qui ont comme autant de sources d’inspiration et de réflexion. Et de citer pêle-mêle les films de Douglas Sirk, Nicholas Ray, Alain Resnais, Michel Piccoli, Jarmush, Hitchcock notamment. « En me gavant des films des autres, je vérifiais l’intuition qui m’était venue immédiatement de traiter le faux/vrai, le délire/réel sur le même pied d’égalité. »
Dans le même genre vous pouvez trouver LA CHAMBRE DU FILS (Nanni Moretti explore à sa manière les répercussions d'une disparition au sein de la cellule familiale) ou encore SOUS LE SABLE (De façon plus directe que Mathieu Amalric, François Ozon raconte l'impossibilité du deuil et la volonté de faire revivre les êtres aimés.).