CE QUI NOUS LIE

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Le cinéma est un art qui créé du lien. Et parmi les films qui nous lient, il y a ceux de Cédric Klapisch, ce réalisateur qui fait un cinéma d’auteur populaire qui a réuni jusqu’à 3 millions de spectateurs, comme avec L’auberge Espagnole. Un cinéaste urbain qui pour son douzième film, Ce qui nous lie a choisi de s’exiler à la campagne, en Bourgogne, pour y tourner. 

L’histoire de Jean qui rentre au vignoble familial après dix ans à faire le tour du monde, en apprenant la mort imminente de son père. Il retrouve sa sœur, Juliette, et son frère, Jérémie.  A la mort du père, juste avant les vendanges, ces 3 jeunes adultes vont devoir reprendre le domaine en main et réinventer leur fraternité… 

Pour ce film, Klapisch a choisi trois jeunes acteurs qui font leur entré dans son univers : Pio Marmaï, acteur découvert dans Le premier jour du reste de ta vie, François Civil, qui avait croisé le cinéaste sur le tournage de la série Dix pour cent, et Ana Girardot, que Klapisch avait failli engager sur Ma part du gâteau. Avec en prime, un formidable acteur qui est aussi vigneron : Jean-Marc Roulot. Santé !

 
Dans le même genre vous pouvez trouver PREMIERS CRUS (Une autre histoire d'héritage de vignoble.) ou encore TU SERAS MON FILS (Une histoire de famille et de vignoble.).

Né en 1961, Cédric Klapisch se passionne dès l’adolescence pour la photographie et le cinéma. Après avoir tenté à deux reprises d’entrer à l’IDHEC, école de cinéma parisienne, il part étudier le 7e art à New York, sur les bancs déjà usés par Spike Lee ou il a pour camarade de classe Todd Solonz. C’est là-bas qu’il réalise non seulement ses premiers vrais courts métrages, dont In transit, mais surtout qu’il veut devenir cinéaste, après avoir hésité à être directeur de la photographie. 

De retour à Paris, il tourne un nouveau court métrage, Ce qui me meut, documenteur sur l’un des inventeurs de l’image en mouvement, Etienne-Jules Marey. Ce titre deviendra plus tard le nom de sa société de production. Puis il enchaine avec Riens du tout, premier long métrage choral dans lequel il fait tourner Fabrice Luchini et Karin Viard. Mais c’est avec le film suivant, Le péril jeune, réalisé pour la télévision puis sorti au cinéma, que Klapisch trouve définitivement son style et sa voix. 

C’est également sur Le péril jeune qu’il rencontre Romain Duris, qui va devenir son alter ego de cinéma. Ensemble, ils vont faire ensuite Chacun cherche son chat, modèle même de comédie klapischienne, Peut-être, film futuriste ambitieux, L’auberge espagnole et ses suites, mais aussi Paris, film vaguement inspiré par Magnolia de Paul Thomas Anderson, qui avait lui même été inspiré par Chacun cherche son chat ! Ce qui prouve que, comme leurs héros, les films de Cédric Klapisch voyagent bien ! Et que comme les grands vins de Ce qui nous lie, ils vieillissent bien !

En bon quinquagénaire, Cédric Klapisch commence à savoir ce que "maturité" veut dire. Or ses films, avec une forme de sincérité qui n'est pas dépourvue d'élégance, accompagnent, depuis "Le Péril jeune" (1995) jusqu'à ce dernier opus, la courbe des âges par lesquels ...

Cédric Klapish s’est essayé à de nombreux genres durant sa carrière mais force est de constater qu’il n’a pas son pareil lorsqu’il fait le choix de croquer des tranches de vie dans leur plus simple expression. Il l’a prouvé avec sa trilogie culte et auréolée de ...

Quand on a grandit avec Cédric Klapisch, que Cédric Klapisch sort un nouveau film, que ce film se passe en Bourgogne et parle de vin, qu'il se déplace à France Inter pour en parler, qu'il n'en parle pas à Éva Bettan mais à François-Régis Gaudry, le dimanche matin, dans ...