RUSH

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Une vie à grande vitesse, ponctuée d'accidents et de sorties de route… Au propre comme au figuré, la destinée de Niki Lauda et James Hunt aura été à l'image de leur passion : la course automobile.

Le film de Ron Howard, que vous allez découvrir dans un instant, retrace l'affrontement au sommet de ces deux pilotes de formule 1 durant les années 70. Une bataille sur tous les circuits de la planète qui a bien failli coûter la vie à l'Autrichien Lauda, miraculeux rescapé d'un effroyable accident sur le circuit allemand du Nurburgring en août 1976. Grièvement brûlé et blessé, il mettra un point d'honneur à revenir derrière son volant pour ne pas laisser à son éternel rival le bonheur de décrocher un titre de champion du monde sans combattre…

Au-delà de l'animosité entre deux hommes, le film de Ron Howard est un formidable spectacle, tourné au ras du bitume. Attention au départ ! Voici deux acteurs habités par leurs rôles : Daniel Bruhl en Niki Lauda et Chris Hemsworth en James Hunt…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver TOP GUN (La rivalité entre deux hommes n'est pas qu'une affaire de testostérone : que l'on soit aux commandes d'un avion ou d'une formule 1, défier la mort peut aussi mettre la vie en péril...) ou encore MICHEL VAILLANT (La course automobile est un spectacle popularisé par la télévision. Intéressant de voir ce que le cinéma peut en faire...).

La formule 1 est devenue un sport pétri de règles et de contraintes techniques. Tant mieux évidemment pour la survie des pilotes mais le spectacle en a perdu de son attrait. La mort d'Ayrton Senna en 1994 sur le circuit d'Imola a définitivement scellé le sort de l'approximation et du risque.

Rush vous a replongé dans une époque où les bolides étaient moins bridés et les champions plus casse-cou… L'opposition Hunt-Lauda a beaucoup fait pour que la course automobile devienne un sport populaire et le film de Ron Howard le démontre parfaitement. Considéré avant eux comme un sport de riches et de play-boys, il a certes continué à l'être après eux, mais avec un sentiment qui, jusqu'à eux, en était totalement absent : la hargne, la haine presque ! Il fallait pouvoir figurer cela sur un écran de cinéma, sans donner l'impression de reproduire en moins bien l'intensité des grands prix. Howard s'y est attelé avec la passion des réalisateurs pionniers. N'est-ce pas lui déjà qui avait, (bien avant Gravity), donné à la conquête spatiale avec Apollo 13 en 1995 et au quotidien des soldats du feu avec Backdraft en 1990 leurs lettres de noblesse au cinéma ? Ici, il occupe le minuscule habitacle des voitures, les courbes de la piste et l'électricité des paddocks à la manière d'un érudit de la F1 alors qu'avant de se lancer dans le projet Rush, il n'y connaissait absolument rien !

D'autres avant lui se sont essayés à filmer la course automobile : Claude Lelouch dès 1966 dans Un homme et une femme où Jean-Louis Trintignant campait un pilote de rallye, Steve McQueen dans Le Mans en 1971 et les héros animés par les studios Pixar dans Cars. Mais pour ces réussites qui ont su aller plus loin que la simple évocation de la vitesse, combien de productions certes pétaradantes, uniquement motivées par le spectacle, au détriment du mental des pilotes ? Jours de tonnerre avec Tom Cruise, la saga Fast and furious ou Michel Vaillant sont réjouissants et impressionnants à regarder mais ils n'ont pas la profondeur de films comme Rush…

Pourquoi aimé-je le cinéma ? On devrait se poser cette question plus souvent. Elle m'est venue à l'esprit très rapidement devant ce film. Avec une réponse possible. J'ai d'ailleurs longtemps pensé que je mettrai 10 à "Rush". Oui. Ce sont quelques petites scories sur la ...

Pas plus tard qu'hier, Rush résonnait dans ma tête comme l'énergie déchaînée d'un bon vieux morceau qui groove. L'existence de ce projet filmique ne m'était pas non plus familier, autant dire que ce fut une surprise enivrante à l'arrivée. Ce biopic retrace la rivalité ...

C’est un Ron Howard en roue libre et très inspiré qui signe ici ce film en bel hommage à la rivalité historique entre James Hunt et Niki Lauda. D’un côté, un pilote issu d’un milieu plutôt modeste. Le talent inné, l’insouciance, l’humour et le flegme britanniques, ...