MOI, TONYA

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Ah, le patinage artistique… C’est toujours le moment phare des Jeux Olympiques d’hiver, le moment où on sait que l’on va assister au spectacle fascinant de ces athlètes aux noms imprononçables, glissant en rythme sur une chanson de Queen, moulés dans une combinaison en tissu lamé vert et mauve, que même Freddy Mercury n’aurait pas osé porter un jour de Gay Pride…

Ca, c’est l’idée préconçue que vous aviez du patinage artistique. On en rediscutera après « Moi Tonya », le film de Craig Gillespie qui va suivre. Il y raconte le destin incroyable de Tonya Harding, star des patins dans l’Amérique des années 90 et sa rivalité avec une autre championne, Nancy Kerrigan. Une opposition qui finit en fait divers, procès, déchéance, etc, suite à la très violente agression dont fut victime Kerrigan juste avant les J.O de Lillehammer en 1994. Agression organisée par l’entourage de Tonya Harding, si ce n’est validé par elle…

La performance de Margot Robbie dans le rôle-titre est époustouflante et lui a justement valu une nomination aux Oscars en 2018…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver ROCKY (Le sport, ces hauts, ses bas, ses ascensions fulgurantes, ses chutes vertigineuses. Boxe ou patinage artistique, le résultat est passionnant...) ou encore LES ROIS DU PATIN (Chassez toutes vos idées préconçues sur le patinage artistique : ces deux films vont vous montrer l'envers d'un décor tout sauf lisse !).

Et si Margot Robbie était la nouvelle superstar d’Hollywood ? L’actrice australienne a en tout cas passé avec « Moi Tonya » un palier important de sa jeune carrière… Remarquée dès ses 17 ans dans son pays natal à l’affiche de quelques téléfilms, séries télé et publicité, Margot décide de tenter sa chance aux Etats Unis au début des années 2010. Bien lui en prend car Martin Scorsese, rien que ça, lui confie LE rôle qui va faire d’elle l’actrice dont tout le monde parle en 2013 dans « Le loup de Wall Street ». Aux côtés de Leonardo di Caprio, (remarquable en trader mégalomane, malhonnête et cocaïné), la comédienne incarne une bimbo, Naomi, symbolisant la démesure jusqu’auboutiste du mode de vie de Jordan Belfort…

La performance de Margot Robbie est telle, (dans son jeu et dans l’expression de ses qualités physiques), que tout le métier s’attend à la voir s’afficher au générique des projets les plus en vue. Il n’en sera rien ! « Les survivants », « Diversion » et « Tarzan » sont des échecs à la fois critiques et commerciaux. Mais c’est mal connaître le caractère obstiné de la jeune femme : elle a traversé la planète pour devenir une star, star elle deviendra ! Et la chance passe une deuxième fois en 2016 avec « Suicide squad », adaptation noire, violente et drôle d’une BD consacrée aux méchants de l’univers DC Comic, les ennemis de Batman Superman et autres Wonder Woman. Là, au milieu d’un casting prestigieux comptant notamment Will Smith et Jared Leto au générique, Margot Robbie épate la galerie dans son costume de Harley Quinn, jeu de mot faisant référence à Arlequin…

Ca y est : sa cote repart de plus belle. « Moi Tonya » et son incarnation plus vraie que nature de la patineuse détestée Tonya Harding lui vaut sa première nomination à l’oscar de la meilleure comédienne et Quentin Tarantino la choisit au printemps 2018 pour le rôle de Sharon Tate dans son film « Il était une fois à Hollywood », consacré aux meurtres de la secte satanique de Charles Manson, avec Brad Pitt, Leonardo di Caprio, Kurt Russell ou Tim Roth…

En 1994, le monde du patinage est sidéré en apprenant que Nancy Kerrigan, jeune patineuse pleine d'avenir, est sauvagement attaquée. Sa rivale,Tonya Harding et ses proches sont soupçonnés d'avoir planifié et mis à exécution l'agression. Moi Tonya est un biopic de Craig ...

MOI, TONYA (15,3) (Craig Gillespie, USA, 2018, 121min) : Étonnant Biopic narrant le destin tragique de Tonya Harding, patineuse artistique, célèbre pour être la première à avoir fait un triple axel en compétition, qui va voir son ascension brisée par des soupçons d'agression ...

"Moi, Tonya" est pour moi un film coup de poing : au sens propre, comme au figuré.Brut dans sa réalisation : avec des acteurs qui s'adressent directement à la caméra , et donc à toi, spectateur assis dans le confort de ton siège de cinéma ; il aborde aussi sans détours ...