RUE DU CONSERVATOIRE en VOD
- De
- 2024
- 80 mn
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" En 1996 j’ai passé le concours du conservatoire. Je l’ai raté. Il y a un an on m’a demandé d'y faire une masterclass sur le jeu d’acteur au cinéma. J’y suis allée. J’ai rencontré une jeunesse vivante, joyeuse et passionnée. Parmi mes élèves il y avait Clémence. L’année d’après, elle m’a demandé de filmer leur dernier spectacle. J’ai ressenti son urgence et l...
- Documentaire
- France
- Tous publics
- VF - HD
Réalisé par
PARCE QUE
Comment ne pas admirer Clémence et tous les autres élèves de la promo du conservatoire ? Dans Rue du conservatoire, Valérie Donzelli suit ces étudiants en fin de parcours scolaire où, sous l’impulsion de Clémence, l’une d’entre eux, ils s’apprêtent à jouer Hamlet dans une version revisitée. Toutes les idées sont merveilleuses : des passages chantés au changement d’interprête d’Hamlet par une femme, c’est un tourbillon créatif (et encore, on n’en voit que des bribes).
Rue du conservatoire permet une nouvelle fois, presque 20 ans après Looking for Richard d’Al Pacino, de saisir la passion pour le travail du maître Shakespeare. En désacralisant ce qui est presque sacré, tant Hamlet, pièce la plus jouée au monde, est un monument, c’est paradoxalement une manière de rendre ce récit toujours plus vivace et moderne.
Si le film de Donzelli fait moins d’une heure et demi, on en reprendrait bien pour une heure tellement cette plongée est bouleversante. Il y a un côté Nicolas Philibert (Être et Avoir, Sur l’Adamant) dans la capacité du documentaire à saisir sans en faire trop. On ne peut qu’être ému et enflammé devant la fougue de jeunes comédiens qu’on a envie de voir jouer, bouger, parler pendant des heures.
Pendant quelques minutes, on peut légitimement se méfier de la mise en scène de Valérie Donzelli en tant que “personnage” du film tant tout semble là sans elle. On comprend en réalité qu’il est vite question de transmissions, de parcours de vie qui se retrouvent et que sa présence à l’écran et en commentaire de la voix off devient indispensable. On finit par épouser son regard : ce ne sont pas Parce que ces comédiens sont jeunes qu’ils sont l’avenir, c’est parce qu’ils sont la fougue.