MCLAREN

en VOD

Né à Auckland (Nouvelle-Zélande) le 30 août 1937, Bruce McLaren fut un grand pilote de Formule 1 et le fondateur de l’écurie automobile qui, depuis 1963, porte son nom. C’est en testant l’un de ses prototypes sur le circuit anglais de Goodwood qu’il mourra le 2 juin 1970. Il n’avait que 32 ans.    

Constitué d’innombrables images d’archives, officielles ou appartenant à la famille McLaren, et de très nombreux témoignages, de sa mère, Ruth, à sa femme, Patricia, en passant par quelques uns de ses plus célèbres collègues, d’Emerson Fittipaldi à Jackie Stewart, McLaren (le film), également ponctué de brèves reconstitutions, est l’œuvre d’un cinéaste australien de 71 ans : Roger Donaldson. 

Né en Australie, Roger Donaldson s’était établi en Nouvelle-Zélande à l’âge de 20 ans, au milieu des années 60, à l’époque où McLaren était déjà célèbre et multirécompensé. Après une riche carrière à Hollywood – on lui doit notamment Cocktail, avec Tom Cruise, Guet-apens, avec Alec Baldwin, ou le Pic de Dante, avec Pierce Brosnan –, c’est en Nouvelle-Zélande, que Donaldson reviendra, une cinquantaine d’années plus tard, pour consacrer à Bruce McLaren le documentaire que voici.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver SENNA (2010) (Autre documentaire sur un autre grand champion de Formule 1 : Ayrton Senna.) ou encore UN HOMME ET UNE FEMME (1966) (Neveu du coureur Maurice Trintignant, Jean-Louis Trintignant est, ici, pilote de Formule 2 au sein de l’écurie « Ford France ».).

« Mon enthousiasme à faire ce film, déclara le réalisateur Roger Donaldson, vient de ma passion pour le sport automobile, une passion que je tiens de mon père et de mon grand-père. » Et en effet, dès ses débuts à la télévision néozélandaise, il consacra un documentaire au Néozélandais Burt Munro, champion du monde de vitesse sur terre avec moto. En 2005, il lui consacrera, cette fois, un biopic intitulé The World’s Fastest Indian – l’Indien le plus rapide du monde –, avec Anthony Hopkins dans le rôle titre. Mais, Roger Donaldson n’est pas le seul cinéaste passionné par les sports mécaniques – les courses automobiles tout particulièrement –, sport éminemment photogénique faisant, depuis longtemps, très bon ménage avec le cinématographe ! 

Impossible, évidemment, de dresser la liste exhaustive des films de courses automobiles, sous-genre traversant tous les genres : de la série B – tels Duel sur le circuit de Roger Corman en 1963 – à la superproduction – tels Grand Prix de John Frankenheimer en 1966, avec James Garner et Yves Montand, ou Le Mans de Lee Katzin en 1971, avec Steve McQueen. Sans oublier, en 1977, Bobby Deerfield de Sidney Pollack, d’après un roman d’Erich Maria Remarque, dans lequel Al Pacino, célèbre pilote de Formule 1 désabusé, retrouvait le goût de vivre auprès d’une femme atteinte d’un mal incurable : Marte Keller. On n’oubliera pas, non plus, Howard Hawks, grand passionné d’aviation mais, aussi, de sport automobile qui, en 1932, avait réalisé la Foule hurle, avec James Cagney en coureur automobile sombrant, un temps, dans l’alcoolisme, rôle dramatique repris par Jean Gabin dans la version française tournée simultanément par le Belge Jean Daumery. 

Même le jeune public n’y échappe pas, grâce à Walt Disney qui, en 1968, produira Un amour de Coccinelle, la première aventure de cette Volkswagen « vivante », prenant régulièrement le départ de courses particulièrement délirantes. En 2006, le dessin animé Cars rencontrera, lui aussi, un imposant succès. Enfin, dans un tout autre style, il faut citer Match contre la mort, que Claude Bernard-Aubert réalisa en 1959, avec Gérard Blain et Antonella Lualdi dans le rôle d’un couple candidat à la célèbre émission de télévision : la Tête et les jambes. En studio, elle répond aux questions de Pierre Bellemare – coauteur du scénario –, alors que sur l'autodrome de Montlhéry, en compagnie de Roger Couderc, son pilote de mari doit rattraper ses éventuelles erreurs en poussant à fond son gros bolide. Mais, juste avant l’émission, un anonyme coup de téléphone leur apprend le kidnapping de leur enfant. La rançon demandée est de deux millions, exactement la cagnotte mise en jeu. Seule solution : garder son sang froid et appuyer sur le champignon !

Bon… On ne va pas se la faire à l’envers non plus : ce « McLaren » c’est clairement une façon déguisée de refaire le « Senna » d’Asif Kapadia, mais avec ce coup-ci pour sujet principal Bruce McLaren ! « L’arnaque ! » pourraient crier certains ! Alors oui c’est ...