LA LÉGENDE DU ROI CRABE

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La Légende du roi crabe coréalisé par Alessio Rigo de Righi et Matteo Zoppis propose un voyage dépaysant et rude sur la Terre de feu, en Argentine. Un chasseur italien est contraint de s’y exiler après que sa rivalité avec un prince autoritaire l’a poussé à commettre un geste irréparable. Passion et cupidité sont au centre de ce film puissant, première fiction de réalisateurs qui se connaissent depuis le collège. Les deux hommes ont vécu des expériences de cinéma séparées avant Belva Nera qui constitue leur première collaboration.

Le village de Vajeno est central dans leur cinéma car c’est là qu’ils ont trouvé leur inspiration en compagnie de chasseurs qui leur ont raconté des légendes de la région. Les cinéastes avaient déjà tourné un projet à Vejano, dans la région italienne de Tuscie, le court métrage documentaire Belva Nera (2013). Ils ont ensuite réalisé Il Solengo (2016,) un deuxième documentaire où ces derniers se remémorent la vie d’un homme qui passa plus de soixante dans dans une grotte. Ce moyen métrage a servi de base à La Légende du roi crabe.

Alessio Rigo de Righi et Matteo Zoppis sont des familiers de festivals comme Göteborg, Art of the Real à New York, la Viennale, le BAFICI et  le RIDM de São Paulo. Ils ont été primés au Cinéma du Réel, à Doclisboa et au Torino Film Festival. La Légende du roi crabe a été présenté à la Quinzaine des réalisateurs cannoise en 2021.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver JAPON (Carlos Reygadas livre lui aussi un western ésotérique et envoûtant.) ou encore FIZTCARRALDO (Werner Herzog plonge dans un monde de folie et de violence et offre à Klaus Kinski l'un de ses rôles les plus fascinants.).

Les chasseurs du village de Vejano ont certes donné ses bases à La Légende du roi crabe mais le récit n’était pas très détaillé. Alessio Rigo de Righi et Matteo Zoppis savaient juste que l’histoire de Luciano commençait en Tuscie et se terminait en Amérique du Sud. C’est pour cela qu’ils se sont progressivement tourné vers la fiction pour ce film où il leur fallait tout imaginer. Cela ne les a pas empêchés de faire des recherches sur cette période entre la fin du XIXe siècle et le début du XXe. Ils ont notamment parcouru des archives afin de retrouver trace du voyage que leur héros aurait accompli. Il se sont aussi livrés à des repérages en Terre de feu et ont pu y recueillir des témoignages d’Italiens émigrés.

Pour incarner le héros de leur film, les cinéastes ont souhaité faire appel à quelqu’un qui n’était pas originaire du village. Ils voulaient ainsi souligner que Luciano a du mal à s’y incorporer. Ils ont fait appel à Gabrielle Silli, un artiste plasticien romain qui est de leurs amis et qui leur semblait avoir le même caractère que Luciano. Maria Alexandra Lungu, qui incarne la femme dont s’éprend Luciano, a été remarquée dans Les Merveilles (2015) d’Alice Rohrwacher.

La partie italienne de La Légende du roi crabe a été tournée à Vejano. Les réalisateurs se sont entourés d’habitants de Vejano vêtus de costumes d’époque pour camper les personnages secondaires. Il leur a fallu s’adapter aux villageois et éviter de trop découper l’action pour ne pas les obliger à refaire souvent les scènes. Ce problème ne s’est pas posé pour la seconde moitié d’un tournage qui s’est transporté en Argentine. L’équipe avait pris pour base la ville de Ushuaïa mais a rayonné sur 400 kilomètres afin de trouver les paysages dont les cinéastes avaient besoin. Ils sont allés jusqu’à la côte atlantique de la Grande Île de la Terre de feu et ont donc dû consacrer une grande partie de leur temps aux déplacements. Ils ont passé deux mois sur place.

Un film pour rêver... Contes, amour, voyages, poésie, chansons... Bien filmé, bien joué, des trognes à la Rubens... On peut penser à Pasolini, Olmi, à Aguirre, à First Cow, à Sergio Leone ! Bref, beaucoup d' Italie, de folie, de nature, de rêves encore une fois ! Pour ...

Ce film n'aurait pas dû être dans ma liste des films vus ,et encore moins appréciés, vu que j'avais réussi à me tromper de film ce jour là. Et pourtant , je pense que ce film est l'un des plus marquants de ma cinématographie. On nous emmène dans un monde , l'Italie, ...

Luciano est un ivrogne, un boit sans soif qui serait un SDF aujourd'hui si son père n'avait pas le statut enviable de médecin de la province. Alcoolique mais aux sens révolutionnaires et anarchiques affûtés. La bonhommie et cette liberté permet une certaine empathie ...