BILLY WILDER : CONFESSIONS

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Décédé en 2002 à l'age de 95 ans, l'immense cinéaste Billy Wilder accepte en 1988 de donner une interview carrière à son collègue Volker Schlöndorff, de 33 ans son cadet, et fervent admirateur du maitre. Mais à une seule condition:  que cette suite d'entretiens ne soit diffusé qu'à son décès. C'est donc en juin 2006 que le documentaire Billy Wilder : Confessions est diffusé pour la première fois à la télévision américaine. 

Mis à l'aise par Volker Schlöndorff qui connait sa filmographie par coeur , Billy Wilder , alors âgé de 82 ans, se  confie avec une énergie sans fin et apporte anecdotes sur anecdotes sur sa façon d'écrire et de tourner les films, ses confrontations des fois houleuses avec les studios  et ses rapports professionnels avec d'immenses stars légendaires comme Marilyn Monroe, Jack Lemmon ou Marlène Dietrich. 

 Au cours de ces entretiens, Billy Wilder lâche quelques vérités qui lui paraissent évidentes sur son métier  ( comme 80% d'un film est dans le scénario), avoue son admiration sans borne pour Ernst Lubitsch, son maitre à penser  (dans son bureau est accroché au mur un cadre avec marqué « Que ferait Lubitsch? » ) et raconte quelques anecdotes sur des séquences célèbres de ses films (notamment le fameux « Personne n'est parfait »  qui clôt  Certains l'aiment chauds).

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DE PALMA (Film par film, Brian De Palma revient sur sa carrière devant la caméra des cinéastes/fans Noah Baumach et Jake Paltrow) ou encore GUY (Fresque sur l’industrie du disque des années 60 à travers l'interview nostalgique d'un chanteur à la mode de l'époque. Un faux documentaire brillamment réalisé et joué par Alex Lutz.).

Est il nécessaire de rappeler la carrière de Billy Wilder qui, après avoir été scénariste réputé dans les années 30 (il a écrit notamment  des scripts pour  Robert Siodmack et Mitchel Leisen) devint lui même un des plus grands réalisateurs  des années 40/70. Parmi ces films les plus réputés, on peut citer haut la main  Sunset Boulevard , La Scandaleuse de Berlin, Le Poison et, bien évidemment, Certains l'aiment chaud avec le trio zazou Marilyn Monroe/Jack Lemmon/Tony Curtis. 

Initiateur de ces entretiens avec Billy Wilder, Volker Schlöndorff, né en 1939 et diplômé de l'HIDEC a commencé sa carrière  comme assistant de Louis Malle, Alain Resnais et Jean Pierre Melville. Il réalise son premier long métrage en 1966 avec Les désarrois de l'élève Törless qui obtient le prix de la critique  au Festival de Cannes. Mais c'est  douze ans   plus tard qu'il obtiendra une vraie consécration internationale en remportant la Palme d'Or à ce même festival avec Le tambour (ex aequo avec Apocalypse  Now de Coppola) ainsi que l'Oscar du meilleur film étranger l'année suivante. Schlöndorff a réalisé 44 films, téléfilms et documentaires à ce jour. 

Billy Wilder n'est pas le seul cinéaste à avoir été interviewé par un autre cinéaste dans le cadre d'un documentaire. Voir, par exemple, De Palma, ou le réalisateur de Carrie et Phantom Of The Paradise revient sur toute sa filmographie face à Noah Baumach et Jake Paltrow. Ou encore John Ford qui, dans Réalisé par John Ford , est questionné sur sa carrière en 1971 par le cinéaste ultra cinéphile Peter Bogdanovitch.