VAL

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Val de Leo Scott et Ting Poo puise dans les archives du comédien Val Kilmer pour brosser son portrait. Cet acteur est connu pour avoir incarné Iceman dans Top Gun (1986) de Ridley Scott, Jim Morrison dans The Doors (1991) d’Oliver Stone et le rôle-titre de Batman Forever (1995) de Joel Schumacher. Val Kilmer se filme et filme sa famille depuis son enfance. Il a laissé les deux cinéastes piocher dans ces milliers d’heures d’images films de ses proches et reportages dans les coulisses des tournages auxquels il a participé. 

Leo Scott et Ting Pop sont des monteurs réputés qui se connaissaient depuis huit ans quand ils se sont lancés dans ce projet. Ting Pop a notamment travaillé sur le documentaire Bella Vita (20123) de Jason Bafa et le court métrage Last Choice (2019) de Te-Hsing Lu. Leo Scott a été monteur sur Palo Alto (2013), première réalisation de Gia Coppola. Il est aussi un proche collaborateur d’Harmony Korine et de James Franco.

Ce documentaire offre à la fois une réflexion sur le métier d’acteur et sur la célébrité, ainsi qu’un témoignage sur la vie de Val Kilmer, qui a perdu sa voix à la suite d’un cancer de la gorge. L’émotion qui se dégage de l’ensemble dépasse le 7e Art pour se pencher sur sa lutte face à la maladie mais aussi ses rapports avec ses proches, notamment ses enfants Mercedes et Jack. Des stars telles Tom Cruise, Kevin Bacon, Sean Penn ou Marlon Brando apparaissent aussi dans les images qu’il a recueillies pendant ses quarante années de carrière.

 
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Pour parvenir au montage définitif de Val, présenté au Festival de Cannes en 2021, Leo Scott et Ting Poo se sont livrés à un véritable travail de titans. Ils ont dû numériser les archives de l’acteur. Ce dernier avait tourné dans de nombreux formats : film 8, super 8 et 16 mm, cassettes vidéo, 3/4 pouce, Beta, mini DV, numérique et VHS. Val Kilmer changeait de format au fil des années pour s’adapter aux innovations techniques. C’est Ting Poo qui a eu l’initiative de proposer à Val Kilmer de faire un film à partir de ce matériau brut. Ce dernier, qui avait interrompu les représentations de sa pièce Citizen Twain en raison de sa maladie, lui a donné le feu vert. 

Val Kilmer n’avait jamais revu la plupart de ces documents. Il a été particulièrement ému de retrouver les images tournées par son frère Wes, décédé accidentellement en 1977 à l’âge de quinze ans. Il tenait à rendre hommage à Wes dont l’esprit l’a accompagné tout au long de sa vie et de sa carrière. Val Kilmer estime que son frère aurait été fier de voir que leurs films d’enfants passent ainsi à la postérité. Kilmer a laissé une grande liberté aux réalisateurs qui pensaient que la troisième partie du film serait centrée sur les tournées de Citizen Twain avant que l’aggravation du cancer de l’acteur les obligent à intégrer sa guérison et sa trachéotomie dans leur documentaire. 

Val Kilmer et les réalisateurs ont estimé que seul Jack Kilmer, le fils de l’acteur, était légitime pour être le narrateur du film. Les cinéastes l’ont tout de suite choisi parce qu’ils trouvaient que cela rendrait le documentaire plus émouvant, notamment lors des séquences mettant en scène la famille Kilmer. Son texte a été enregistré en studio. Jack Kilmer marche sur les traces de son père : on l’a vu comme acteur dans les film Palo Alto (2013) où il a fait la connaissance de Leo Scott, puis dans The Nice Guys (2016) de Shane Black. Mercedes Kilmer s’est, elle aussi, fait remarquer à l’écran en jouant dans Paydirt (2020). Ils ont participé à la production de Val.