DIPLOMATIE en VOD
- De
- 2014
- 80 mn
- Politique / Histoire
- Allemagne | France
- Tous publics
- VF - HD
1 MIN AVANT
"Dans mon film comme dans la pièce originale, la part de fiction est considérable et c’est d’ailleurs ce qui m’a intéressé." D’entrée de jeu, le cinéaste Volker Schlondorff se situe dans la lignée de ce que disait Alexandre Dumas, orfèvre en la matière : "On peut faire des enfants à l’Histoire, à condition qu’ils soient beaux." Adapté de la pièce du même nom écrite par Cyril Gely, Diplomatie montre une rencontre entre le général allemand von Choltitz et le consul suédois Nordling qui n’a jamais eu lieu sous cette forme et à cette date. Il est vrai en revanche que durant les trois jours qui ont précédé la Libération de Paris, ces deux hommes se sont vus pour négocier notamment des échanges de prisonniers.
Ce qui intéresse ici le cinéaste allemand, c’est l’actualité désormais du couple franco-allemand au sein de l’Europe. En revenant sur cet épisode historique, sur ce moment où on peut penser que tout a failli basculer de façon irréversible à travers la destruction totale de Paris, Volker Schlondorff interroge aussi notre présent. Et par ailleurs, comme il l’a confié lors de la sortie du film, Diplomatie, c’est sa façon à lui de déclarer son amour pour Paris : "Autant dire que j’adore Paris et qu’être invité à célébrer la survie de Paris, un demi-siècle plus tard, était un très beau cadeau !".
Il convient donc de regarder Diplomatie non comme une reconstitution historique satisfaisante, mais d’abord comme une joute verbale de haut vol entre deux personnalités que tout oppose. Face à la volonté affichée par Hitler d’anéantir Paris sous les bombes et que von Choltitz devrait relayer, le diplomate suédois n’a que la parole pour tenter de convaincre l’officier allemand de ne pas passer à l’acte. Le film, comme la pièce, repose tout entier sur ce dialogue fictif mais crédible entre raison d’Etat et arguments humanitaires, entre la poursuite de la guerre et la préservation du patrimoine, entre obéissance et réalisme.
Dans le même genre vous pouvez trouver LE SOUPER (Les joutes verbales entre Fouché et Talleyrand le temps d'un souper valent celles de Nordling et von Choltitz) ou encore PARIS BRÛLE-T-IL ? (Le film de René Clément est la version à grand spectacle avec casting international du film de Volker Schlöndorff).