VOLTE-FACE

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John Travolta et Nicolas Cage, face à face mais également dans la peau de l'un et l'autre. Difficile d'imaginer à quel point, au milieu des années 90, la nouvelle a de quoi exciter les amateurs de cinéma d'action. D'une part Travolta, après une période de vaches maigres, vit une deuxième carrière grâce au Pulp Fiction de Quentin Tarantino. Nicolas Cage, lui, avec Les Ailes de l'enfer et The Rock, impose SA trilogie musclée.

Une confrontation qui ne serait rien sans la mise en scène de John Woo, maître du genre, artisan efficace et génial. Ce changement de visage, et donc de regard, il le met en scène de la plus belle des manière, particulièrement dans cette éclatante scène durant laquelle Cage et Travolta, chacun d'un côté d'un grand miroir, échangent sur leur destin. Sublime.

La transposition du style de Hong-Kong à Hollywood n’a pas toujours donné que de bons résultats, c'est peu de le dire. Mais ici, John Woo est à son aise, presque chez lui. Un an plus tôt, il signait Broken Arrow, déjà avec Travolta, et au début des années 2000, il sera le metteur en scène du deuxième volet de la saga Mission Impossible.

Volte-Face, film somme ? Chez nos confrères d'Ecran Large, on peut lire ceci : "Dans ses deux personnages principaux, on peut voir le parcours de John Woo en personne. Aux Etats-Unis, il est devenu un cinéaste exilé découvrant une nouvelle façon de concevoir des films. Volte-Face est la représentation d’un échec, celui de la mauvaise greffe d’un organe pourtant extraordinaire sur un corps étranger. Avec ce film-synthèse, une page est tournée dans l’œuvre du cinéaste qui s’essayera à de nouveaux horizons avec plus ou moins de réussite". Pas mieux.

On ne présente plus John Woo, un des réalisateurs les plus emblématiques de Hong Kong qui un peu comme Leone en son temps a su réinventer les codes de tout un genre tout en imposant son style inimitable. Pourtant si la carrière HK de Woo confine quasiment à l'irréprochable, ...

Troisième film de John Woo à Hollywood après Chasse à l'homme et Broken Arrow, on peut dire que c'est sa grande réussite sur le sol américain, surtout qu'il a dû gérer en plus l'ego de ses 2 stars. Son style a plu aux studios US, faut dire qu'il a une façon bien à lui ...

Très bon divertissement d'action, passons là dessus ; je veux surtout raconter une anecdote, entendue d'une spectatrice à son amie alors qu'on quittait la salle, à l'époque : (SPOILER) "Nan mais c'est quand même dingue le maquillage de Travolta quand il joue Nicolas Cage ...