US

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Après Get Out en 2017, Jordan Peele est revenu terrifier le petit monde du cinéma avec Us. Sur cette même veine de l’horreur, il continue de tracer sa route de valeur sûre du renouveau du cinéma de genre outre-Atlantique, à la fois flippant et politique.

Dans Us, nous suivons le couple Wilson qui se rend avec ses deux enfants dans leur maison de vacances pour passer du temps avec leurs amis, les Tyler. Mais leur séjour tranquille tourne rapidement au cauchemar quand débarquent une bande d'inconnus dans l'entrée de leur propriété. Encore plus terrifiant? Ces étrangers leur ressemblent comme deux gouttes d'eau.

Pour son second film, Jordan Peele a fait appel à un couple de chic et choc incarnés par Lupita Nyong’o , vue notamment dans 12 years a slave et Winston Duke, apparu dans Black Panther. L’égérie du cinéma indépendant américain et héroïne de la série Handsmaid Tales, Elizabeth Moss est également de la partie dans ce jeu de massacre.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver DR JEKYLL ET MR HYDE DE VICTOR FLEMING (L'idée du double et de la partie de soi que l'on préfère refouler sont présentes dans les deux films) ou encore FUNNY GAMES DE MICHAEL HANEKE (Il s'agit de deux films de home invasion).

Quel revirement étonnant pour Jordan Peele. En effet, le réalisateur était avant tout connu pour son duo aux côtés de Keegan-Michael Key qui sévissaient notamment à la télévision dans leur émission Key and Peele. Mais en réalité, ce n’est pas si surprenant. N’hésitant jamais à pousser leurs sketches le plus loin possible dans l’absurde et le grand guignol en étant toujours politique dans le fond, ils annonçaient déjà ce tournant. Et depuis Get Out, Jordan Peele a largement inscrit son nom dans le domaine du cinéma de genre et même de la série de genre car, parallèlement à Us, le cinéaste produit aussi une nouvelle saison de La Quatrième dimension. Pour Us, il crée également un nouveau genre appelé l’horreur noir mettant particulièrement des personnages afro-américains au centre de ses histoires.

Si Get Out d’ailleurs était particulièrement centré sur une problématique raciale, Us se détache un peu en évoquant, certes toujours les Etats-Unis, mais de façon plus globale. Il soulève ainsi des questions sociales comme la peur de l’autre et la fin du rêve américain. Très dense, le film a également une couche particulièrement dérangeante faisant référence à notre propre altérité. Avec cette histoire de double maléfique, entre guillemets, il questionne notre propre identité et nous pousse à l’introspection. Le long métrage amène son spectateur à regarder ses propres décisions, ses propres choix et surtout la partie de lui qu’il préfère garder enfouie. Culpabilité, péchés, rejet sont tous remis à la surface pour mieux être confrontés par les personnages principaux.

S’inscrivant clairement dans un cinéma d’horreur politique tel que Zombie de George Romero, Massacre à la tronçonneuse de Tobe Hooper ou The Thing de John Carpenter, Us est aussi un film très cinéphile qui cite autant que Shining que Rosemary’s Baby en passant par Deux soeurs, The Suicide Club et Les oiseaux. D’ailleurs à l’instar d’Alfred Hitchcock, Jordan Peele s’offre un caméo dans ses films. Mais des caméos un peu spéciaux. En effet, dans Get Out, il doublait déjà le cri du cerf qui se fait percuter par la voiture du couple central tandis que dans Us, il prête son timbre de voix à un lapin mourant.

Le masqué avait gardé un bon souvenir de Get Out, même si la hype un peu trop orchestrée n'était pas totalement méritée à son goût. Car il faut reconnaître que Jordan Peele, alors qu'il avait su tisser une atmosphère malsaine dès son coup d'essai, voyait son sujet ...

En allant voir Us je ne savais pas trop à quoi m'attendre, je n'avais vu qu'une fois la bande annonce qui ne dévoile pas grand chose et j'avais décidé qu'il en serait ainsi. Je voulais rester dans le flou car c'est parfois ce qui est le mieux pour apprécier complètement un ...

Avec Us et après Get Out, Jordan Peele tire sa deuxième cartouche estampillée "film d'horreur". Sans vraiment réussir à faire mouche il livre un film esthétiquement réussi, intéressant sur le fond mais maladroit dans son écriture. Même pas peur ! Les Wilson, un couple ...