INSIDIOUS

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Après avoir sérieusement redynamisé le film « gore » avec SAW, le réalisateur James Wan et son scénariste Leigh Whannell s’attaquent avec INSIDIOUS au thème de la maison hantée. Fidèles à eux-mêmes, ils ne se content donc pas d’apporter simplement un nouveau titre au genre, mais ils s’emploient à lui ajouter une véritable originalité, notamment en déplaçant le portail par lequel la possession maléfique des lieux arrive.

Les deux artistes se positionnent donc en opposition aux films d’horreur hollywoodiens récents, qui sentent pour la plupart le réchauffé à force de suites ou de remakes, et revendiquent du même coup leur statut d’auteurs au service d’un cinéma, certes codé, mais dont ils sont indéniablement les premiers amateurs (au sens noble s’entend).

Le film repose aussi, et même avant tout sur la solidité d’interprétation de ses acteurs. Rose Byrne et Patrick Wilson ancrent ainsi le film dans une réalité identifiable par tous, l’épreuve qu’ils traversent relevant davantage du drame familial que du tour de train fantôme. En cela, INSIDIOUS rappelle d’autres films d’horreur, et pas des moindres, les références à POLTERGEIST de Tobe Hooper et L’EXORCISTE William Friedkin étant tout à fait assumées, sans jamais être encombrantes.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver POLTERGEIST (Dans ce film de Tobe Hooper aussi, l'esprit frappeur arrive par le biais d'un enfant, ici la mystérieuse petite Carol Anne.) ou encore AMITYVILLE (Ce film de Stuart Rosenberg (1979) est un classique du film de maison hantée.).

Le réalisateur James Wan a, jusqu’à INSIDIOUS du moins, consacré le début de sa carrière au cinéma de genre. Après STYGIAN, où il était déjà question de monde parallèle, il a enchaîné avec une version « court métrage » de SAW avant de transformer l’essai en long. Puis il y a eu DEAD SILENCE, encore avec une marionnette de ventriloque inquiétante, et DEATH SENTENCE où Kevin Bacon décide de se faire justice dans la tradition du film de « vigilante ».

James Wan a rencontré son scénariste Leigh Whannell lors de leurs études de cinéma. Egalement acteur, Whannell a écrit le scénario de SAW avant tout pour pouvoir jouer l’un des rôles principaux (c’est lui qui était enfermé avec Cary Elwes dans le film). Il a par la suite écrit SAW 2 et 3, réalisés par Darren Lynn Bousman. En tant qu’acteur, il a tenu un petit rôle dans MATRIX RELOADED, mais aussi l’un des rôles principaux de DYING BREED, un film d’horreur australien, entre autres.

Côté références des deux cinéastes, il n’est pas étonnant de retrouver des réalisateurs comme Sam Raimi et son EVIL DEAD, ou encore THE THING de John Carpenter. Mais ils se disent également proches en sensibilité de David Lynch, qui est pour eux un véritable maître du cinéma d’horreur, ainsi que du réalisateur italien Dario Argento, dont LES FRISSONS DE L’ANGOISSE est selon eux son chef d’œuvre absolu. D’abord avec SAW, puis avec INSIDIOUS, nul doute que James Wan et Leigh Whannell deviendront à leur tour des références pour les futurs réalisateurs de films de genre.

Ce film n'avait rien pour me plaire : tout d'abord, le passif de James Wan, dont les deux derniers essais, "Death Sentence" et "Dead silence", se trouvent dans mon panthéon des "films n'ayant pas volé leur roue de bicyclette"; ensuite l'affiche qui arbore fièrement le nom d'un ...

Tourné pour moins de deux millions de dollars, Insidious, le cinquième long-métrage du wonder-boy James Wan, aura cartonné aux USA, relançant la mode des films de maison hantée pour un bon bout de temps encore. Transcendant un scénario plus roublard que réellement novateur, ...

Bonjour ! Voilà, une nuit entière a passé depuis mon visionnage en salle, en VO, en avant-première (Oui bon il est sorti depuis environ 150 ans aux states. Je sais.), d'Insidious ! *Violons dissonants* *Frissons partout !* Alors déjà, je suis surprise du manque d'enthousiasme ...