AMERICAN NIGHTMARE

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Dans l’Amérique de demain matin le gouvernement a instauré une nuit de purge. Pendant 12 heures tous les crimes sont permis. C’est l’argument, en guise de télé réalitémorbide, qui prévaut dans « American Nightmare », un film de James DeMonaco sorti en 2013.

On va suivre la nuit d’horreur d’une famille fortunée - papa maman, le jeune garçon et l’adolescente perturbée - enfermés dans leur résidence sécurisée, avec bien sûr une faille dans le dispositif, sinon y’aurait pas de films.

C’est un long métrage à petit budget qui a explosé le compteur et généré une franchise. Mais on a le plaisir d’y souffrir avec Ethan Hawke et Lena Headey. Oui Lena Headey, celle qui jouait la méchante reine de Game of throne. Cette fois, elle va moins la ramener.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver HUNGER GAME DE GARY ROSS (2012) (Premier film d'une trilogie à succès montrant une Amérique dystopique où les enfants des pauvres participent à des jeux du cirque dont le gagnant devient riche et célèbre après avoir exterminé tous les autres. Tiré d'un roman le film est une critique radicale du jeu, des médias et du pouvoir corrompu.) ou encore NEW YORK 1997 DE JOHN CARPENTER (1981) (Une date dans le genre dystopique qu'on qualifiait jadis d'"anti-utopie". Dans un futur proche, Manhattan est devenue une zone de non-droit où l'Etat contient la délinquance et le crime. Le héros doit y pénétrer pour sauver le président. Dans la jungle des villes le futur se consomme.).

« Que la nuit vous épargne » tel est la formule de politesse d’une Amérique dégénérée où la purge collective, pareille à la fête des fous permet d’éliminer les faibles, les marginaux, les inadaptés. Les dystopies paranoïaques se suivent et se ressemblent en ce début de 21e siècle pour dénoncer une Amérique tournant le dos à ses vertus fondatrices. Que ce soit au cinéma ou dans les séries à succès : après Hunger games ou La servante écarlate, les Etats-Unis broient le noir du fascisme.

American Nightmare est une habile compilation de slasher, de survival, de films de zombie, de film de huis clos avec un peu de Colombine spirit. James DeMonaco, le réalisateur connait ses classiques. Il fut scénariste de quelques films de genre puis pour Coppola avec « Jack » et adaptateur pour le français Jean-François Richet de « Assaut » de Carpenter avec « Assaut sur le central 13 ». A 44 ans il trouve la martingale avec une série B d’horreur qu’il écrit et réalise.

Il tourne en 19 jours pour un minuscule budget de 3 millions de dollars un film qui en rapportera 90, une belle affaire. L’idée de cette dystopie lui était venu après qu’un homme ivre ait failli les tuer sur la route lui et sa femme. Les conducteurs en étaient venus aux mains et l’épouse avait commenté ainsi l’incident : « on devrait avoir le droit de tuer une personne par an ». Obsédé par les sectes new age et par Charles Manson James DeMonaco choisira pour le film des masques de tueur, en hommage à la fête d’Halloween. Et pourtant cet être délicat avoue être terrorisé par les armes à feu. Il réalisera deux des trois autres films de la franchise American Nightmare. Juste un cauchemar de guerre civile constitutionnelle.

Bon, comment défendre ce film sans me faire descendre ;) Je le clame, j'ai bien aimé The Purge, avec 161 critiques, je pense que tout à été dit, mais reprécisons certaines choses à ma sauce. Le CONCEPT, évidemment du film, est plus qu’intéressant! Dans un futur proche, ...

Tout d'abord, j'adore le principe du film, l'idée d'une nuit où tout est permis je reconnais que j'ai accroché direct ! On pourrait penser que le fait que l'histoire ne tourne qu'autour d'une famille est dommage mais pour ma part il n'en est rien ! J'aime le principe de huis ...

Voilà le genre de petite série B digne des années 80 au vu du pitch. Le genre de film dans lequel James Caan ou Roy Schneider aurait joué. J'avais peur en lançant le film, peur que ce ne soit qu'un film d'horreur dans lequel Ethan Hawke s'était encore fourré (il est loin ...