UN ÉLÉPHANT, ÇA TROMPE ÉNORMÉMENT en VOD
- De
- 1976
- 104 mn
- Comédie
- France
- Tous publics
- VF - HD
1 MIN AVANT
"C'est une chronique qui relate les démêlés de certains hommes avec certaines femmes qui ne sont pas forcément les leurs..." Ainsi Yves Robert résumait-il "Un éléphant, ça trompe énormément.", cette comédie douce-amère écrite avec son complice Jean-Loup Dabadie. Et Guy Bedos, l'un de leurs quatre mousquetaires à l'écran d'ajouter : "On aime beaucoup "Nous nous sommes tant aimés", le magnifique film d'Ettore Scola. Et je crois qu'il y a dans notre film cette même fusion de l'humour, du comique, et d'une certaine douleur qu'on aperçoit derrière les personnages." De fait, le parallèle avec la comédie italienne de ces années 70 s'impose, puisqu'on peut également songer à un autre film transalpin signé cette fois Mario Monicelli et intitulé "Mes chers amis".
Comment tromper sa femme sans que personne ne le sache ? Comment courir les filles tout en restant en couple ? Comment, à quarante ans passés, se défaire enfin d'une mère poule pied-noir ? Ces questions parcourent la comédie d'Yves Robert. On y reconnait la patte de Jean-Loup Dabadie, scénariste attitré de Claude Sautet. Chez ce dernier, les copains s'appellent Vincent, François et Paul. Mais ils sont les frères sur un mode plus grave de nos Etienne, Simon, Daniel et Bouly. Même âge, même soucis sentimentaux, même goût des weeks ends à la campagne, même envie de séduire malgré le temps qui passe. Mais chez Yves Robert, le rire et la légèreté sont de mise à l'instar de la musique écrite par le malicieux Vladimir Cosma et qui tranche avec les superbes pages nostalgiques écrites par Sarde pour Sautet.
Mais il est une autre influence au moins qui plane sur cet Eléphant de comédie avec le personnage principal d'Etienne qu'incarne à la perfection le flegmatique Jean Rochefort. L'importance, voire la prédominance de ce personnage est d'ailleurs marquée par le fait que c'est sa voix qui commente et mène le récit, avec un drolatique décalage entre ce qui est dit et ce qui est montré. Cette distance toute britannique conduit donc au cinéma de Blake Edwards. Avec son éternel imperméable, Etienne fait immédiatement penser à l'inspecteur Clouseau dont il pourrait être un petit cousin et un frère en gaffes et maladresses poétiques.
Dans le même genre vous pouvez trouver LES COPAINS (Réalisé onze ans avant "Un éléphant ça trompe énormément, "Les Copains", adapté du roman de Jules Romains, montre combien cet univers d'amitiés masculines vécues par des grands enfants devenuss adultes est au coeur du cinéma d'Yves Robert.) ou encore MES MEILLEURS COPAINS (Le film de Jean-Marie Poiré se fonde, comme celui d'Yves Robert sur la description d'une bande d'amis, adolescents attardés que les femmes font rêver.).