U.S. MARSHALS

en VOD

C’est officiellement la suite du Fugitif, le film de 1993 avec Harrison Ford qui passait son temps à courir, sauf que, une fois n’est pas coutume, on change de héros. Et c’est l’adversaire du héros dans le premier film qui devient le héros du second. Techniquement, il s’agit donc d’un spin off pas d’une suite.

Il est vrai aussi que dans Le Fugitif, c’est Tommy Lee Jones qui avait reçu l’oscar pour ses talents de poursuivant, même si c’était pour un second rôle. Cela dit, tenir le haut de l’affiche ne lui a pas permis d’y gagner l’oscar du meilleur acteur. Alors si on ne retrouve pas ici le personnage du Dr Kimble incarné par Harrison Ford, et qui fit la gloire de la série télé originelle dans les années 60, on y gagne la présence de Robert Downey Jr en agent très spécial et on y retrouve l’excellent Joe Pantoliano toujours en marshal adjoint.

Quand à ceux qui se souviennent avec plaisir de l’impressionnante catastrophe ferroviaire qui marquait le début de la poursuite dans Le Fugitif, on ne peut que recommander ici la jolie catastrophe aérienne dont nous sommes ici gratifiés. C’est parti mes kikis, pardon, mes US kikis.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE FUGITIF ou encore LA MÉMOIRE DANS LA PEAU .

Le réalisateur anglais de ce film, Stuart Baird, dont c’est ici le deuxième film, a demarré sa carrière au milieu des années 70, comme monteur pour le truculent réalisateur, britannique également, Ken Russell. Il collabora ainsi à des films pas du tout hollywoodiens comme Tommy, Lisztomania et Valentino.

Mais Baird est également le monteur attitré de Richard Donner, depuis La Malédiction en 76, avec Greogory Peck et Lee Remick. Ils enchaineront avec Superman en 78, Ladyhawke en 85 avec Michelle Pfeiffer et Rutger Hauer, ou encore les 2 premières Arme Fatale, avec Mel Gibson et Danny Glover, en  87 et 89. Un tableau de chasse plutôt speed auquel il faut ajouter, toujours au rayon action, un Piège de Cristal 2 en 90 , une Légende de Zorro en 2005, un Casino Royale en 2006, ou encore un Demolition Man en 93, avec Sylvester Stallone et Wesley Snipes. Un Wesley Snipes, ici remplaçant musclé de Harrison Ford, et qu’on reconnaît généralement à sa maîtrise de divers arts martiaux, démontrée par exemple dans la trilogie des Blade, mais qu’on connaît moins en personnage tourmenté par les vertiges de l’amour, comme on avait pu le découvrir dans l’excellent Pour une nuit de Mike Figgis, en 97.

Et d’ailleurs, c’est aussi dans une histoire d’amour que Tommy Lee Jones avait débuté au cinéma, en 70, dans le Love Story ultra-lacrymal d’Arthur Hiller. Quant au personnage de Samuel Gerard qu’il campe ici pour la deuxième fois, il était tenu dans la série originale, de 63 à 67, par l’acteur britannique Barry Morse,  mort en 2008 à presque 90 ans. Morse, également connu pour son rôle de professeur dégarni, malgré de magnifiques favoris, dans  la série Cosmos 1999, avait coutume de raconter que son rôle dans la série Le Fugitif lui avait valu quelques coups de sacs dans les aéroports, assenés par de vieilles femmes qui lui disaient “méchant garçon, mais quand allez vous donc laisser ce gentil docteur tranquille?!”.