THIRST, CECI EST MON SANG

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Un jeune prêtre qui ne supporte plus d'assister, impuissant, les malades à qui il donne l'Extrême onction dans un hôpital accepte d'être un cobaye et de suivre une expérience médicale. Pour cela, il se porte volontaire pour tester un vaccin susceptible d'éradiquer une maladie qui sévit en Afrique, un virus mortel qui se transmet par le sang.

L'expérience est un fiasco, et le prêtre décède. Une transfusion sanguine d'origine inconnue le ramène à la vie. Rentré en Corée, celui qui revient d'entre les morts attire les pèlerins. Tous veulent être guéris par le miraculé. Parmi eux, il retrouve la femme d'un ami d'enfance, aux charmes de laquelle il ne pourra résister. Mais dans le même temps, il se rend compte que l'expérimentation qu'il a subi a des effets secondaires : il se transforme progressivement en vampire et sa soif de sang va devenir aussi violente que sa passion pour la femme de son ami.

Très librement inspiré du Thérèse Raquin d'Emile Zola, Thirst, soif en français, est le 8e long métrage du talentueux réalisateur coréen Park Chan-Wook à qui l'on doit, entre autre, le fascinant Old boy. Il aime à présenter son film comme " Un mélodrame érotico-gore, tragique et déprimant."

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES PRÉDATEURS (TONY SCOTT - 1983) ou encore THÉRÈSE RAQUIN (MARCEL CARNÉ - 1953) .

Park Chan-Wook s'est en grande partie inspiré de Thérèse Raquin. Cependant, le film fait évoluer ses personnages dans un contexte totalement différent de celui des protagonistes de Zola. Le prêtre sombre dans la dépravation et le réalisateur en profite pour nous montrer des scènes de sexe d'une rare intensité entre ces deux êtres profondément solitaires hantés tous les deux par des pulsions morbides.

Park Chan-wook est né en 1963 à Séoul. Il étudie la philosophie à l'université de Sogang où il découvre le cinéma avec Sueurs froides d'Alfred Hitchcock (au cours de cette séance, il rencontre accessoirement sa future épouse). En 1988, il commence à travailler dans l’industrie du cinéma en effectuant des métiers divers et en économisant pour investir dans un premier long métrage qu’il voudrait réaliser. Il tourne en 1992 Moon is the sun's dream, un drame urbain se déroulant dans les milieux du crime, de la mode et de la prostitution. Le film est un sérieux échec commercial. Park devient alors critique de cinéma pendant cinq années. Il tourne en 1997 son second film 3 Members. Ce film sur un groupe de marginaux cherchant à gagner de l’argent, tout en gardant un aspect social est plus tourné vers l’humour. Là encore, échec commercial. En 2000, la chance lui sourit : Myung Films lui propose d’adapter un roman qui traite des problèmes autour de la frontière entre les deux Corées. Avec un budget confortable, il réalise donc Joint Security Area, un thriller politique à la narration éclatée. Le film attire plus de cinq millions de spectateurs et devient le deuxième plus gros succès de l'histoire du cinéma coréen. Park reçoit de nombreux prix dont plusieurs au Festival du film asiatique de Deauville et s’impose comme un cinéaste majeur du nouveau cinéma Coréen.

Grâce au succès de son précédent film, Park peut ressortir un ancien projet Vengeance is Mine, devenu Sympathy for Mister Veangence, un drame violent et noir traité de façon radicale. Très controversé, le film sera remarqué par des festivals comme le Far East Festival, l'Etrange Festival et le Festival du film policier de Cognac. Il enchaîne en 2003 avec Old Boy qui connaît un important succès public et critique et vaut à Park de recevoir le Grand Prix du Festival de Cannes. En 2005, il sort Lady Vengeance qui boucle son triptyque sur la vengeance. En 2007, il réalise Je suis un cyborg, puis, en 2009, Thirst.

Pour que les choses soient claires, je vais ici chroniquer non pas la version cinéma mais la version longue inédite disponible en bonus sur le BluRay. Enrichie d'un quart d'heure de scènes supplémentaires, le film gagne paradoxalement en rythme et en tension. Park-Chan Wook ...

Comme très souvent, Park Chan-Wook est à deux doigts du très très grand film, et comme souvent il fait dans la surenchère et son côté outrancier domine pendant une bonne partie de ce "Thirst". Quand ce réalisateur, certainement l'un des plus doués de sa génération, ...

Critique contenant des spoils Le moins que l'on puisse dire, c'est que Park Chan-wook s'amuse avec les images traditionnelles du vampire. Pas pour faire une parodie, non, loin s'en faut. Mais quand même, il cultive l'ironie, le bonhomme. Un prêtre qui devient vampire ! Quelqu'un ...