THE SHAMER 2

en VOD

Alors je vais être tout à fait honnête : l’existence même de cette saga médiévalo-fantastico-nordique m’avait complètement échappée ! Erreur, grosse erreur car l’univers de The Shamer n’a rien à envier aux meilleurs films du genre, quelque part entre Le Seigneur des Anneaux et Game of Thrones.

Le film d’Ask Hasselbach est d’ailleurs lui aussi tiré de romans à succès et il nous plonge dans les Hautes Terres, royaume troublé par une sombre lutte à mort entre deux familles. On y suit le destin de Dina, Davin et Nicodemus, objets de la haine terrible de Drakan... La solution repose sur les frêles épaules de Dina, formidable héroine, qui va devoir accepter de découvrir ses pouvoirs magiques pour faire face à l’inévitable et un homme mystérieux qui va lever le secret sur ses origines...

Du souffle, de l’aventure, du fantastique : ce 2e volet de la saga tient toutes ses promesses...

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE DERNIER DES TEMPLIERS (La guerre des sorciers a aussi été déclarée en Terre Sainte pour les Templiers.) ou encore VIKING : L'INVASION DES FRANCS (Une autre invasion, mais sans magie cette fois !).

Ce qui est réjouissant dans ce genre de films, c’est que nous redécouvrons des temps reculés, ceux du premier millénaire de notre Histoire, comme enluminés d’une aura magique, fantastique... On nous a tellement appris que ce fameux Moyen-Age était une sorte d’époque troublée, obscure, barbare dont la vraie civilisation n’a germé qu’au moment de la bien nommée Renaissance... Et là d’un coup, voici que la saga The Shamer nous parle aussi de magie, de lumière, de fraternité, d’espoir !

Si ce style de récits nous plait tant c’est qu’ils font écho à l’époque actuelle : nous aussi devons affronter des périls qui semblent nous dépasser et des forces brutales. Souvent basés sur des œuvres littéraires très denses, ces productions rythment nos vies et nos écrans à intervalle régulier, rappelant au citoyen-spectateur que le droit chemin n’est peut-être pas le plus facile mais que c’est le seul qui vaille... Le Seigneur des Anneaux est en cela un modèle fondateur. La trilogie de Peter Jackson, basée sur les romans de Tolkien et poursuivie par l’épopée du Hobbit, ne retrace-t-elle pas le voyage initiatique d’un être fragile, écrasé par son propre destin et des forces qui le dépasse mais qui trouvera les ressources nécessaires pour changer son destin et celui du monde ?

Plus loin dans le temps, les adaptations de la légende du roi Arthur et de ses Chevaliers de la Table Ronde, apparue dans de premiers textes au 12e siècle, ont fourni de biens beaux moments de cinéma, dès 1910 avec un film de l’italien Giuseppe De Lguoro. Excalibur de John Boorman en 1981 en est l’illustration la plus fidèle, à la fois sauvage et lyrique, mais d’autres exemples sont à citer : Le roi Arthur, la Légende d’Excalibur de Guy Ritchie en 2017, Lancelot, le premier chevalier en 1995 et chez les français « Kaamelott, 1er volet » d’Alexandre Astier en 2021, Perceval le gallois d’Eric Rohmer en 78, « Lancelot du lac » de Robert Bresson quatre ans plus tôt ou, chez nos cousins britanniques, Sacré Graal version burlesque et absurde des Monthy Python sorti en 1975...