EXTRA ALLAN BRITNEY ET LE VAISSEAU SPATIAL

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En apprenant que ses parents vont divorcer, Allan est terrassé par le chagrin. Le jeune garçon n’en souffle pourtant pas mot. Gardant pour lui sa peine, il s’installe dans un autre appartement avec son père et se cherche de nouveaux amis. Il n’attendra pas longtemps pour rencontrer Britney, une écolière à trois jambes venue de l’espace en soucoupe volante.

Peu importe que Britney soit ou non le fruit de son imagination, l’histoire, construite comme un récit d’apprentissage, emporte le héros en culottes courtes dans un tourbillon d’aventures. Derrière ces péripéties, Extra, Allan, Britney et le vaisseau spatial s’attache à montrer qu’il ne faut pas dissimuler ses émotions, qu’il est préférable d’exprimer ses sentiments.

Cette réalisation danoise témoigne de la vitalité de l’animation scandinave et fait inévitablement penser à l’amitié du petit Elliott pour E.T. Mais le traitement comme le scénario sont tout à fait différents, à commencer par sa galerie de personnages truculents réunissant, pêle-mêle, une énergique déménageuse accro à l’astrologie et un chien souffrant de constipation.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver E.T. L'EXTRATERRESTRE (L'amitié entre un enfant et une créature extraterrestre) ou encore MON NINJA ET MOI (Dans ce film d'animation danois, un enfant découvre que son jouet est vivant et communique avec lui.).

Le titre original du film (Lille Allan, den menneskelige antenne) pourrait se traduire par « Le petit Allan, l’antenne humaine », en référence à une scène clef où le héros, emmailloté dans des mètres de papier d’emballage en aluminium, est suspendu du toit de l’immeuble sous la pluie. Extra, Allan, Britney et le vaisseau spatial opte en effet pour une approche rétrofuturiste de la science-fiction et propose un univers composé de bricolages de fortune et de soucoupes volantes des 50ies. Certaines références semblent d’ailleurs plus destinées à un public adulte qu’aux plus jeunes des spectateurs, comme ce masque de Freddie Mercury des Queen derrière lequel Britney prétend se cacher.

Le scénario de cette aventure adapte un roman pour la jeunesse paru en 2012 au Danemark. Dès qu’elle l’a lu, alors qu’elle était encore étudiante en cinéma, la réalisatrice Amalie Næsby Fick a voulu porter ce récit à l’écran. Elle raconte qu’elle est tombée sous le charme de ce livre « empreint d'un humour absolument merveilleux et d'une poésie fine que l'on retrouve partout dans les petits détails précis et les descriptions. » Son adaptation reste fidèle à la narration originale et elle explique qu’elle a voulu donner à son film le souffle de l’aventure, tout en restant au plus près du ressenti d’un enfant qui vit un divorce et le déracinement. »

La nécessité d’extérioriser ses sentiments est au coeur de cette histoire et, à ce propos, la réalisatrice Amalie Næsby Fick garde un souvenir très fort du film Sauvez Willy. Ces aventures riches en émotions qu’elle a découvert dans son enfance l’ont marquée à jamais. Le long métrage de 1993 a été d’ailleurs été une source d'inspiration pour Extra,  Allan, Britney et le vaisseau spatial.  « C'était la première fois que j'essayais de pleurer de joie, raconte-t-elle, et j'étais extrêmement effrayée par ce sentiment. » Les larmes ont fini par couler devant la scène de la libération de Willy avec le saut spectaculaire de l’orque.