THE SHAMER

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On connaît bien les polars danois, type Millenium ou Les Enquêtes du Département V, les séries danoises Borgen ou The Killing, on connaît aussi les drames danois, ceux de Susanne Bier, de Lars Von Trier, de Thomas Vinterberg ou de Tobias Lindholm. On connaît moins ce grand pays de cinéma pour ses films d’heroic fantasy. Et pourtant, voilà le contre-exemple parfait, The Shamer.

Comme sa mère avant elle, la jeune Dina a le pouvoir surnaturel de lire dans les pensées des gens et révéler leurs plus vilains secrets. Alors que les régents du royaume de Dunark sont assassinés, la cour fait venir Dina afin que, grâce à ses dons, elle force Nicodemus, celui que tout accuse, à avouer ses crimes. Mais Dina réalise bientôt que Nicodemus n’est qu’un bouc émissaire et qu’une conspiration fait peser un lourd danger sur le royaume.

Film d’aventures, piochant dans la magie, l’ésotérisme et le médiéval, The Shamer est destiné à un public jeune, qui voudrait voir un savant compromis entre Harry Potter, Donjons et Dragons, King Rising et Game of Thrones. Et avec ses décors somptueux et ses effets spéciaux soignés, The Shamer, sans forcément rivaliser avec Hollywood, asseoit le Danemark comme un pays qui a une vraie ambition visuelle. On vous promet que c’est assez bluffant.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE MONDE DE NARNIA : CHAPITRE 1 - LE LION, LA SORCIÈRE BLANCHE ET L'ARMOIRE MAGIQUE (Le Monde de Narnia est un film tout public qui offre un monde de fantasy aux enfants.) ou encore DRAGONS (Créatures mythologiques par excellence, voici les dragons, en mode gentil.).

The Shamer est l’adaptation du premier tome d’une série de quatre livres danois pour jeunes adultes, écrite par Lene Kaaberbøl et sortie au Danemark entre 2006 et 2008. En France, la série est sortie sous l’appellation « Clairvoyante » mais seuls les trois premiers tomes ont été publiés. Lene Kaaberbøl avait auparavant participé à l’écriture de Jul i Valhal, une série de 24 épisodes diffusés sous forme de compte à rebours du 1er décembre 2005 jusqu’à Noël. Il y était question d’enfants qui pénètrent le monde des dieux nordiques et vivent des aventures aux côtés de Thor, Loki et Odin notamment. Tout ça pour dire que l’univers imaginaire de Lene Kaaberbøl est plutôt très nourri.

Le scénario de The Shamer est écrit par une sommité du cinéma danois, Anders Thomas Jensen. Non seulement ce Danois a réalisé Les Bouchers Verts, Adam’s Apples et Men & Chicken, soit trois comédies hilarantes jouées par Nikolaj Lie Kass et Mads Mikkelsen, mais il est surtout un scénariste hyper couru puisque dans sa filmo on retrouve des longs métrages comme Red Road d’Andrea Arnold, Brothers ou After the Wedding de Susanne Bier ou le western The Salvation, présenté à Cannes en 2014. En 2015, il a participé à l’adaptation au cinéma de la série de romans La Tour Sombre de Stephen King, que son compatriote Nikolaj Arcel s’est vu confiée par Sony.

Jacob Oftebro, qui joue Nicodemus, n’est pas danois, malgré ce que laisse penser sa maîtrise époustouflante de la langue, mais norvégien. On l’a vu notamment dans Kon-Tiki (nommé à l’Oscar du meilleur film étranger en 2013), la série Lilyhammer, le polar Refroidis de Hans Petter Moland, réalisateur norvégien qu’il retrouve en 2016 pour Les Enquêtes du département V : Délivrance, un film danois. Dans The Shamer, deux autres comédiens, danois cette fois, ont des CV impressionnants : Roland Møller, qui joue Hannes, a été vu dans R, Hijacking et Northwest, et Søren Malling, qui joue Vabenmester, était au générique de Hijacking lui aussi, de la série Borgen et de Royal Affair, nommé à l’Oscar du meilleur film étranger en 2013 face à Kon-Tiki.

The Shamer est l'adaptation cinématographique d'une série de romans d'Heroic-Fantasy danois à succès des années 2000, se plaçant dans un contexte où la production de cinéma de genre est en plein boom en Scandinavie, ce film peut faire penser, dans sa lecture la plus primaire, ...

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C'est sûr, comparé aux grosses productions américaines auxquelles on est habitué, ce film fait pale figure. Mais à l'échelle de son pays d'origine (le Danemark) c'est pas de la gnognotte. Je m'attendais à un film tout pourri pourri mais j'ai finalement passé un bon moment. ...