ROMPER STOMPER

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ROMPER STOMPER est un film qui a fait couler de l’encre lors de sa sortie en Australie au début des années 90. Bien sûr, le sujet prête à la controverse, puisqu’il décrit le quotidien d’un groupe de skinheads néo-nazis. Mais au-delà de la violence, c’est dans sa manière de montrer une jeunesse sans repère, quasiment sans adulte, et surtout sans parent (ou alors incestueux) que le film de Geoffrey Wright s’avère le plus nihiliste.

Le film vaut aussi pour le document qu’il constitue concernant les débuts à l’écran de Russell Crowe, qui était déjà un acteur hors norme bien avant sa notoriété acquise à Hollywood. ROMPER STOMPER lui a d’ailleurs valu une pluie de récompenses, parmi lesquelles un AFI Award (l’équivalent australien des Oscars) du Meilleur Acteur. Face à lui, la jeune actrice Jacqueline McKenzie délivre elle aussi une performance mémorable, récompensée par un prix d’interprétation au Fesitval du Film de Stockholm. Jacqueline McKenzie qui, si elle est aujourd’hui moins connue que son partenaire, a tout de même tenu le rôle principal de l’agent Diana Skouris dans la série LES 4400.

Compte tenu de son approche très crue qui, de surcroît, se contente de montrer ses personnages, sans les encenser, ni les condamner, ROMPER STOMPER a été interdit dans certains cinémas d’Ecosse. Le film a par ailleurs été cité dans la liste des « 25 Films les Plus Dangereux » par le magazine américain « Premiere ».

 
Dans le même genre vous pouvez trouver AMERICAN HISTORY X ou encore THIS IS ENGLAND .

Bien qu’il n’en soit fait aucune mention officielle au générique, le scénario de ROMPER STOMPER est librement inspiré de la vie et des crimes perpétrés par Dane Sweetman, leader du mouvement skinhead néo-nazi de Melbourne qui a défrayé la chronique en Australie pour avoir assassiné un homme à la hache, à la suite de quoi il a été condamné à 20 ans d’incarcération. Le réalisateur Geoffrey Wright, après avoir essayé en vain de rencontrer Sweetman en prison, a commencé à correspondre par courrier avec lui. De nombreux éléments du film, comme les personnages de Gabrielle, de Davey, ou des punkettes qui suivaient le groupe sont ainsi tous inspirés de véritables membres de son entourage.

A propos du personnage principal de Hando, toujours, le rôle devait être initialement confié à l’acteur australien Ben Mendelsohn. Mais une fois que ce dernier s’est rasé la tête, le réalisateur a trouvé qu’il n’avait pas l’air assez menaçant. De son côté, Russell Crowe, s’est lui aussi rasé le crâne avant de  littéralement harceler Geoffrey Wright qui a fini par lui confier le fameux rôle.

Le sujet des « skinheads » au cinéma a été traité de différentes façons. On peut citer notamment AMERICAN HISTORY X de Tony Kaye, avec Edward Norton, qui décrivait lui aussi le mouvement dans sa dimension néo-nazie aux Etats-Unis. On retiendra également THIS IS ENGLAND, de Shane Meadows ; un film à l’approche à la fois subtile et documentée, qui montre que les racines de la sous-culture skinhead dans les années 60 comprennent également des influences de la culture noire, notamment via la musique, avant que le mouvement soit annexé puis dominé par les nationalistes blancs.

Similaire à un American History X qui serait amputé de son côté holywoodien. La violence, la haine, le fanatisme, la perte du sens des réalités sont exhibées de façon plus crues. Un film sacrément anarchique. Et Russell Crowe y est juste fantastique de justesse. ...

Loin d'American History X et de sa morale digne d'une assistante sociale débutante, Romper Stomper est une plongée réaliste, crue et sans concessions dans le quotidien sans lendemain de cette horde de crétins sanguinaires que sont les skinheads néo-nazis. Sans doute le film ...

ROMPER STOMPER [Wright, Geoffrey (1992)]... Dérives, Délinquance, Drame, Skinheads | Synopsis: Banlieue de Melbourne, Australie. Hando (Russell Crowe) et Davey (Daniel Pollock) sont les meneurs d'un groupuscule de skinheads pro-Nazis qui rançonnent et bastonnent le plus ...