THE CONNECTION

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C’est d’abord un film censuré à New York pour « grossiéreté et obscénité » en 1961, comme si on ne voulait pas voir en face les réalités décrites par la cinéaste Shirley Clarke pour son premier film The Connection. Autrement dit, la marginalité et la toxicomanie qui caractérisent les huit « personnages » de ce vrai faux documentaire qui rassemble un cinéaste blanc et sept musiciens de jazz. Et il s’agit presque alors d’un malentendu car quelques années plus tard, la cinéaste déclara aux Cahiers du Cinéma : « Je n’étais pas tant intéressée  par le problème de la drogue que par le film lui-même ou sa forme potentielle. »

C’est d’abord un film censuré à New York pour « grossiéreté et obscénité » en 1961, comme si on ne voulait pas voir en face les réalités décrites par la cinéaste Shirley Clarke pour son premier film The Connection. Autrement dit, la marginalité et la toxicomanie qui caractérisent les huit « personnages » de ce vrai faux documentaire qui rassemble un cinéaste blanc et sept musiciens de jazz. Et il s’agit presque alors d’un malentendu car quelques années plus tard, la cinéaste déclara aux Cahiers du Cinéma : « Je n’étais pas tant intéressée  par le problème de la drogue que par le film lui-même ou sa forme potentielle. »

Outre sa forme remarquable, The Connection se distingue par ce qu’il est un film de femme dans un contexte alors très majoritairement masculin. Seules ses consoeurs Ida Lupino et Dorothy Azner peuvent se targuer en ce début des années 60 d’avoir décliné au féminin le cinéma hollywwodien et son industrie très masculine. Son statut de film indépendant et hors système, explique en grande partie son existence malgré cet environnement peu favorable… Mais seule la ténacité de Shirley Clarke a permis la réalisation de ce film hors norme et hors mode.

Finalement, la Cour Supérieure invalida la première décision d’interdiction du film qui put sortir dans les salles américaines en 1962. L’accueil est alors enthousiaste et la réalisatrice devient une figure importante de la contre-culture de l’époque. La radicalité assumée et revendiqué de la cinéaste est appréciée, elle qui refuse la morale, soutient les marginaux et les exclus, tout en tenant à distance les dogmes en cours du cinéma-vérité. De ce point de vue aussi,, The Connection constitue un témoignage de première importance et sur la société américaine et sur l’état du cinéma américain au début des années 60 avant les mouvements contestataires par conséquent.