STARDOG ET TURBOCAT

en VOD

Stardog and Turbocat est le premier long métrage de Ben Smith, qui est aussi acteur (il prête sa voix à David, le maître de Buddy qui l’envoie dans l’espace) et producteur. En 2004, Ben Smith fonde avec Jan Rogowski le studio Red Star, spécialisé dans les films d’animation en 3D et 4D conçus pour les attractions ou les musées, et produit plus traditionnellement des films d’animation, dont Stardog and Turbocat, sorti au Royaume-Uni en décembre 2019, et seulement en mai 2021 en France, pour cause de pandémie mondiale…

Le casting so british des voix contribue au charme du film. On y retrouve le gallois Luke Evans (TurboCat), habitué aux rôles d’Apollon, parfois littéralement comme dans Le choc des titans, ou plus symboliquement dans Tamara Drewe, où il incarne Andy, l’homme à tout faire sexy. Dans le film de Stephen Frears, il est déjà charmé par l’anglaise Gemma Arterton, qui prête sa voix à la lapine guerrière Cassidy. Quant au chien super-héros du titre, Buddy, il est incarné vocalement par Nick Frost, anglais célèbre pour le duo comique qu’il forme avec Simon Pegg depuis le sitcom britannique Les allumés, mais surtout depuis leur association avec le réalisateur Edgar Wright inaugurée par le succès mondial de Shaun of the dead en 2005.

Enfin, pour les plus jeunes (et pour donner une dimension plus internationale au film), la voix de la petite souris Tinker est celle de Charli D’Amelio, star américaine des réseaux sociaux, dont les vidéos de danse sur TikTok ont attiré plus de 120 millions d’abonnés…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES CHIMPANZÉS DE L'ESPACE (parce que les américains préféraient envoyer des singes dans l'espace, plutôt que des chiens (animal privilégié par les Russes !).) ou encore LEGO BATMAN: LE FILM (Parce que TurboCat est une autre façon de revisiter le personnage de Batman).

Stardog and Turbocat est un des rares films de super-héros qui ne soit pas une adaptation de comics. Ben Smith choisit, comme pour son film court The Good, the Bad, and a Horse, le mode de la parodie, pour s’attaquer cette fois-ci au genre du film de super-héros.

On retrouve ainsi dans le film des références explicites, en particulier à Batman et Superman, respectivement associé au ténébreux chat Felix et au chien Buddy, toujours prêt à sauver le monde. Comme dans Superman, Buddy découvre ses pouvoirs en empêchant son ami chat d’être écrasé par une voiture. La couverture du premier numéro d’Action Comics où apparaissait Superman en 1938 le montrait tenant à bout de bras une voiture verte. De la même façon, 40 ans plus tard, Richard Donner revisitait cette scène en faisant porter la voiture menaçant d’écraser Jonathan Kent par un Superman enfant.

Se cache aussi dans le décor de Glenfield le fameux globe du Daily Planet, le célèbre journal de Metropolis où travaillent Loïs Lane et Clark Kent. Ces multiples références super-héroïques, dans les décors, les costumes (la cape rouge, la « batmobile », les gadgets…) et la caractérisation des personnages sont utilisées par Ben Smith pour rendre encore plus accessible cet univers des comics, à de très jeunes enfants, après que le réalisateur se soit aperçu que sa fille de 2 ans était capable de reconnaître Batman et Spiderman sans jamais avoir vu un film ou lu un comics.