Ceux qui ont conservé leur âme d’enfant confectionnent sans doute encore des scoubidous, ces boudins colorés, carrés ou polygonaux, droits ou torsadés, tressés à partir de tuyaux de plastique souple. La série
Scooby-Doo ne doit pas son nom au sympathique boudin, mais à l’épilogue de Strangers in the night, quand Frank Sinatra chante Doo-be-doo-be-doo. Scooby-Doo, c’est un grand chien affectueux, sympa, mais plutôt pétochard. Sauf quand il doit venir en aide à ses copains. Créée en 1969 par le dessinateur Iwao Takamoto pour les studios Hanna-Barbera, qui avaient reçu une commande du réseau CBS, désireux de muscler sa grille de programmes pour enfants, la série est devenue une franchise qui cartonne. Sous toutes ses formes. Depuis 2002, c’est la Warner qui est aux commandes et le grand chien n’a jamais autant fait de petits.
Le succès de la série provient en grande partie de la personnalité de ses héros. Qui sont cinq, comme les gamins du Club des cinq. Scooby-Doo a failli être un bobtail, mais ses créateurs ont préféré mettre en scène un dogue allemand afin de ne pas susciter de comparaison avec Archie, un collègue canin au pays de l’animation. Avec ses quatre compagnons humains, deux garçons, Shaggy et Fred, et deux filles, Velma et Daphné, le dogue fait partie de l’équipe Mystère et Compagnie, spécialisée dans la résolution des phénomènes paranormaux. C’est ainsi que nos cinq amis sont amenés à enquêter sur un ours fantôme qui menace le bon déroulement d’un championnat de catch. Avouez qu’il est difficile de trouver plus noble mission !
Si la série a fait les beaux jours de la télévision. Y compris en France, où elle a trouvé refuge sur TF1, puis sur France 2 avant de glisser sur France 3, elle a également proliféré au cinéma et en vidéo. Depuis 1998, une vingtaine de longs métrages ont vu le jour, soit plus d’un par an. Certains ont eu une sortie en salle, mais la plupart connaissent d’entrée de jeu une exploitation vidéo. C’est le cas de
La Folie du catch. A noter que la Warner a pris le risque à deux reprises d’adapter la série dans des films en prise de vue réelle. Avec des personnages de chair et d’os. C’est Sarah Michelle Gellar, pour qui nous avons tremblé dans
Souviens-toi... l’été dernier ou
Scream, qui joue Daphné. Ce qui ne manque pas d’interpeller !
Dans le même genre vous pouvez trouver TOM ET JERRY: LE FILM (Il s'agit là aussi d'une série de cartoons courts qui débouche sur un long métrage) ou encore YELLOW SUBMARINE (C'est un autre film d'animation dont les personnages existent par ailleurs en chair et en os.).