SANG FROID

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Non, vous ne vous apprêtez pas à regarder un documentaire sur les crocodiles ou sur les serpents à sonnette. Encore que le personnage que tient Liam Neeson dans ce film tienne par nombre d’aspects de l’animal à sang froid. Il est Nels Coxman, au départ, un paisible conducteur de chasse-neige, jusqu’à ce qu’il découvre le corps sans vie de son fils de vingt ans.

La haine qui naît alors en lui va le métamorphoser en un tueur en série, animé sans relâche par la seule volonté de se faire vengeance… Il ne croit pas à l’hypothèse de l’overdose que lui présente la police et c’est vers celui que l’on surnomme le Viking, un baron de la drogue, qu’il va diriger ses coups.

Sang froid est le remake de Refroidis, un thriller norvégien sorti en 2014 et déjà mis en scène par Hans Petter Moland. Stellan Skarsgård y tenait le rôle principal du père meurtri et meurtrier et ils avaient eu droit tous deux à des critiques franchement élogieuses. D’aucuns y avaient vu un petit côté Tarantino de par la façon dont l’intrigue mélange action et humour parfois très noir. Le producteur du film, Michael Schamberg, était aussi le producteur exécutif de Pulp Fiction et de Django Unchained, alors ceci explique sans doute cela…

 
Dans le même genre vous pouvez trouver UN JUSTICIER DANS LA VILLE (1974) (Le film de Michael Winner avec Charles Bronson, est l'archétype du film de vengeance.) ou encore REFROIDIS (Sang froid est le remake de Refroidis, par le même réalisateur norvégien.).

Le réalisateur Hans Petter Moland dit être depuis toujours influencé par le cinéma de Billy Wilder dont il adore le mélange d’humour et de noirceur. L’argument du film lui est venu alors qu’ils se demandait ce qui se passerait si son fils venait à mourir de cette façon. Malgré le caractère macabre de cette idée de départ, le tour de force repose sur la manière dont le cinéaste scandinave parvient à lui donner des contours de comédie noire. 

Le décor enneigé peut évoquer évidemment aussi Fargo des frères Coen, mais sans aucune dimension sociale ici. Très intéressante est la manière dont la station de ski des monts de L'Alberta au Canada (censé se passer au Colorado) est utilisée comme un personnage du film, complice de la mission sanguinaire que conduit Liam Neeson. L'acteur dit par ailleurs s'être beaucoup amusé à conduire des chasse-neige, des “machines extraordinaires de puissance métallique” assurait-il.

Combien de fois Liam Neeson, apparu la première fois dans Excalibur de John Boorman, puis remarqué chez Woody Allen à l'époque de Maris et Femmes, a-t-il joué les chantres de l'autodéfense au cinéma ? On pense à Taken bien sûr, mais aussi à Non-Stop, ou à Night Run où chaque fois sa détermination à disperser ses ennemis façon puzzle a fait chanter le tiroir-caisse. Le problème est que le public a fini par se demander si, au fond de lui, ne sommeillait pas l'âme d'un vrai Charles Bronson. En effet, c'est au cours de la promotion de Sang Froid qu'ils s'était laissé aller à raconter à un journaliste anglais comment il avait été traversé par l'envie de “tuer” un Noir il y a quelques années, pour venger une de ses proches, victime d'un viol. L'acteur irlandais a aussitôt regretté sa confidence, reconnaissant que la vengeance ne mène qu'à plus de vengeance… 

Surtout ne pas prendre le film au premier degré. On est en plein dans l'humour noir et si Liam Neeson fait bien le boulot, la prestation de Tom Bateman en caïd de la drogue, complétement déjanté, est extraordinaire. Les images sont splendides, la réalisation nerveuse. ...

Surtout ne pas se fier à la campagne marketing, de l’affiche en passant par la bande-annonce et donc la manière générale de vendre le film. Encore moins au pitch basique et vu de chez revu qui voit un homme venger la mort de son fils par ses propres moyens en éliminant les ...

Ouh la la les mauvaises notes !!! ^^ Bon ben je suis définitivement un gars bizarre. Ou un des rares français qui aime les films où ça dézingue à tout va, même si c'est pour rien ^^ Oui car j'ai pris mon pied. J'aime les films de vengeance. J'aime l'humour de ce film. J'aime ...