EVEREST

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Pourquoi se lancer dans la périlleuse ascension de l’Everest ? « Parce qu’il est là ! » C’est ce qu’a répondu Tom Mallory, un alpiniste qui rêvait de gravir ce sommet en 1924 et qui a disparu dans l’aventure. On n’a retrouvé son corps qu’en 1999 à 700 mètres du but. Baltazar Komákur s’est inspiré d’une autre histoire vraie pour son film. Il porte à l’écran Tragédie de l’Everest, ouvrage autobiographie de Jon Krakauer publié en 1997. Ce journaliste avait suivi des alpinistes chevronnés dans l’Himalaya et assisté au décès de huit d’entre eux dans une terrible tempête. 

Une adaptation du livre de Jon Krakauer, Mort sur le toit de monde, avait déjà été réalisée par Robert Markowitz en 1997. D’autres œuvres ont également été inspirées par la montagne mythique telles L’Ascension (2016), comédie de Ludovic Bernard avec Ahmed Sylla ou Le sommet des dieux (2021) de Patrick Imbert, inspiré d’un manga de Jirô Taniguchi. Vertical Limit (2000), fiction de Martin Campbell avec Chris O’Donnell et Cliffhanger (1993) de  Renny Harlin avec Sylvester Stallone sont aussi d’excellentes fictions sur l’alpinisme. 

Ce n’est pas la première que Baltazar Komákur s’intéresse à une histoire vraie. Dans Survivre (2012), il a porté à l’écran l’aventure d’un pêcheur islandais qui a nagé pendant plus six heures dans une eau glacée après être tombé d’un chalutier durant l’hiver 1984. Le cinéaste s’était alors initié aux tournages dans des conditions extrêmes en filmant en plein Océan Atlantique. Cette expérience lui a donné envie d’aller encore plus loin dans le réalisme pour Everest.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LE SOMMME DES DIEUX (Cette adaptation du manga de Jiro Taniguchi est une merveille de poésie pour évoquer l'expérience extrême d'un alpiniste obsédé par l'Everest.) ou encore L'ASCENSION (Cette comédie tendre raconte comment un jeune banlieusard incarné par Ahmed Sylla s'est lancé dans l'ascension de l'Everest par amour.).

Avec Everest, Baltazar Komákur a voulu rendre hommage aux alpinistes décédés dans la tragédie de 1996. Il a donc pris soin de les traiter avec respect pour son adaptation en ne critiquant jamais leurs décisions. Pour le réalisateur, cette histoire est une métaphore de l’ambition. Guy Cotter, incarné par Sam Worthington dans le film, a été engagé comme consultant technique pour le tournage. C’est lui qui s’est aussi chargé de l’entraînement des comédiens. Dans la vraie vie, il est inconsolable de ne pas avoir pu sauver son ami Rob Hall (joué par Jason Clarke) malgré l’opération de secours à laquelle il a participé. 

De nombreuses scènes ont réellement été tournées au Népal, au pied de l’Everest mais l’équipe s’est aussi transportée dans les Alpes italiennes, dans la région du Trentin Haut-Adige et dans les Dolomites. Les comédiens ont dû s’adapter à des circonstances extrêmes quand ils ont travaillé à plus de 4000 mètres d’altitude. Ils ont voyagé à dos de yacks et aidé les techniciens à porter l’équipement. Ils ont d’ailleurs été choisi en fonction de leur capacité à supporter l’altitude. Il leur a fallu grimper jusqu’au pied de l’Everest puis aller dans les Dolomites, par - 30° pendant six semaines pour un tournage de douze à quatorze heures par jour. Josh Brolin et Jake Gyllenhaal ont subi un test dans un caisson qui simulait 9000 mètres d’altitude ce qui leur a permis de comprendre les effets qu’elle peut avoir sur l’esprit humain. Certaines séquences ont été tournées aux studios de Pinewood, en Angleterre. L’équipe avait construit une gigantesque boîte transparente dont l’intérieur était refroidi à -0°. La neige soufflée sur les acteurs pendant ces scènes avait été importée de Hollande. 

Seize sherpas ont été tué dans une avalanche le 18 avril 2014 alors que la seconde équipe tournait de ses scènes dans le camp de base au pied de la montagne. Ces guides transportaient des provisions pour les alpinistes en prévision de la saison d’été. L’équipe n’a pas assisté à la catastrophe mais le tournage a dû être interrompu. Les guides ont refusé refusant de pratiquer l’ascension pendant un an à la suite de cette tragédie. Ironiquement, l’année de sortie du film était la seule où personne n’avait gravi l’Everest depuis 1974.

Je ne sais pas pour vous, mais moi, j'ai le sentiment que la montagne, c'est plus ce que c'était. Déjà, y'a les mômes sur la banquette arrière qui piaillent et qui couinent en demandant toutes les cinq minutes "C'est quand qu'on arrive ?". C'est aussi le traditionnel arrêt ...

J'avais consacré un article plutôt virulent au film, vu son trailer exagérément aguicheur et porté sur le grand-spectacle. Par conséquent, comme la plupart de ceux qui iront voir EVEREST, je m’attendais à un film précis: à grand renforts d’effets spéciaux et d’émotion, ...

J'attendais impatiemment ce long-métrage. Particulièrement grâce à l'incroyable casting mais aussi par le fait d'avoir rencontré le réalisateur ainsi que Jason Clarke lors du Festival de Deauville. Mes attentes étaient donc très grandes et importantes pour moi, et à vrai ...