QUAND PASSENT LES FAISANS

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Quand passent les faisans porte la marque typique de son auteur, le romancier et scénariste Albert Simonin. Il est devenu célèbre au début des années 50 pour son roman noir Touchez pas au grisbi, premier volet d’une trilogie qu’il contribuera lui-même à adapter à l’écran, et qui culminera avec le succès phénoménal des Tontons flingueurs (Georges Lautner 1963). Caractérisés par une observation précise du milieu des truands de l’époque, ses romans prennent une coloration volontiers comique lorsqu’ils sont adaptés au cinéma, en partie grâce à l’apport du dialoguise Michel Audiard.

Simonin avait déjà travaillé comme scénariste à deux reprises avec Edouard Molinaro (Des femmes disparaissent 1959, et La chasse à l’homme 1963), avant d‘écrire pour lui Quand passent les faisans, une farce située dans le milieu des escrocs, petits et grands. Le genre est alors bien établi, le duo Simonin/Audiard est parfaitement rôdé, et pour parfaire le tableau, le metteur en scène a fait appel à trois interprètes associés à aux Tontons flingueurs : Bernard Blier, Jean Lefèvre et Robert Dalban.

La principale arnaque décrite dans le film exploite une légende urbaine qui circulait à l’époque et selon laquelle les autorités soviétiques auraient accepté de rembourser les emprunts russes du début du XXème siècle. Une autre arnaque s’inspire d’une escroquerie datant de 1926 dont les auteurs vendaient des médailles de la légion d’honneur. Edouard Molinaro réalisait alors son onzième long métrage, mais il n’allait connaitre le véritable succès que deux ans plus tard avec Oscar, qui lui ouvrira la voie pour les deux décennies à venir.

Une bonne partie du film a été tournée à Deauville, qui avait commencé à devenir un lieu très prisé des cinéastes depuis Bob le flambeur (Jean-Pierre Melville 1956), et avant que Claude Lelouch ne rende la ville fameuse dans le monde entier avec Un homme et une femme (1966). Le titre fait référence au film de Mikhail Kalatozov Quand passent les cigognes qui avait reçu la palme d’or à Cannes en 1958.

Immense comédie réalisée par un Edouard Molinaro en état de grâce, servi par des dialogues fabuleux d'Audiard (que je n'aime pas souvent, mais là, il n'en fait pas trop et c'est vraiment jubilatoire), une magnifique musique de Legrand, un scénar de malade, à multiples rebondissements, ...

Une comédie d'Edouard Molinaro sur un scénario d'Albert Simonin avec des dialogues de Michel Audiard. En 1965. On a déjà une partie du ticket. Il n'est pas impensable qu'on puisse passer un bon moment.Côté distribution, le duo Lefebvre-Blier qui rappelle Lautner ...

On pourrait ainsi qualifier ces faisans et ces pigeons, les premiers essayant d'arnaquer les seconds, puisqu'un faisan dans le langage argotique désigne un escroc. Je me souviens d'avoir bien aimé ce film au premier visionnage qui remonte à mes jeunes années, puis revu bien ...