PROXIMA

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Pas besoin d’être un fin latiniste pour savoir que Stella en latin signifie étoile. Et c’est ce prénom que l’astronaute Sarah Loreau a choisi pour leur fille avec son compagnon, astrophysicien de son métier. Le couple s’est séparé mais Sarah vient d’être retenue pour passer un an dans l’espace et elle va devoir se séparer provisoirement de sa fille de 8 ans.

Réalisé avec le soutien de l’Agence spatiale européenne, Proxima apporte un regard précisément documenté sur les expéditions dans l’espace. Mais c’est avant tout l’histoire d’une femme amenée à relever plusieurs défis simultanément. Sarah doit organiser au mieux son absence d’un an auprès de sa fille, Il lui faut faire face à sa propre culpabilité et montrer dans un univers masculin, pas toujours bienveillant, qu’elle est à la hauteur physiquement.

Ex-James Bond Girl ou encore trapéziste dans le Dumbo de Tim Burton, Eva Green incarne cette mère déterminée à être une « space personne » totale.  Derrière la caméra, Alice Winocour, réalisatrice qui avait réuni Diane Kruger et Mathias Schoenaerts dans Maryland précise son propos : « Dans les films les problèmes arrivent dans l’espace pas sur terre, mais la plus grande partie de la vie des astronautes est la préparation. Parfois certains ne partent jamais. »

 
Dans le même genre vous pouvez trouver FIRST MAN : LE PREMIER HOMME SUR LA LUNE (La préparation de Neil Armstrong, commandant de la mission spatiale Apollo 11.) ou encore L'ÉTOFFE DES HÉROS (L'entraînement des pilotes d'essai devenus les pionniers de l'espace).

« Je suis fascinée par les rôles de femmes couillues, presque viriles » a confié Eva Green. La comédienne précise que dans la vie, elle est plutôt timide et peureuse et que le fait de pouvoir jouer des femmes qui ont du courage ou de l’audace l’aide un peu ». La réalisatrice Alice Winocour, de son côté, relève chez l’actrice une « certaine étrangeté » et ce n’est pas un hasard si elle a joué chez Tim Burton. Elle trouve qu’elle a un côté « space » qu’elle a repéré chez tous les astronautes qu’elle a rencontrés. Même si la comédienne n’a pas eu à subir « pour de vrai » l’éprouvante épreuve de la centrifugeuse, elle a suivi un entraînement deux mois avant le début du tournage avec une coach sportive qui lui fait notamment travailler les muscles des épaules pour pouvoir porter son scaphandre. Eva Green a également bénéficié de quelques séances avec des professionnels russes dans une réplique de Soyouz.

Si les noms de Claudie Haigneré et parfois de la pionnière soviétique Valentina Terechkova sont relativement connus, bien d’autres femmes ont été dans l’espace, ainsi que le rappelle le générique final de Proxima. En fait elles représentent 10% des astronautes. Comme le constate Alice Winocour, « C’est un monde masculin, pensé par les hommes pour les hommes. Par exemple, les combinaisons spatiales ont un poids aux épaules parce que les hommes sont costauds des épaules, alors que les femmes sont plutôt fortes des hanches. ». Si la féminisation augmente, il y a encore du travail. La réalisatrice rappelle que la NASA a annulé la première sortie extravéhiculaire de deux femmes au motif qu’il n’y avait pas deux combinaisons spatiales de taille M ! »

Tous les lieux montrés dans Proxima sont réels. Aucun décor n’a été recréé. L’agence spatiale européenne a en effet donné l’autorisation de tourner dans les véritables sites où se préparent les astronautes du monde entier. Certains d’entre eux n’avaient jamais été filmés. La cinéaste Alice Winokour a pu donc planter ses caméras au centre d’entrainement de Cologne, dans la ville fermée de Star City (La Cité des étoiles) près de Moscou et au Cosmodrome de Baikonour, la base militaire d’où décollent les fusées pour la Station spatiale internationale. Même les chambres des astronautes à Star City sont les véritables logements. L’astronaute Luca Parmitano était sur place pendant le tournage. Du coup, il a eu le plaisir de découvrir Proxima en avant-première lors de son deuxième séjour à bord de l’ISS, à 400 kilomètres de la Terre.

Proxima, réalisation d'Alice Winocour, nous fait vivre le quotidien de Sarah, une femme astronaute, préparant sa première expédition hors de la planète bleue. Il est difficile de rentrer dans ce film, tant le rythme est spécial durant une bonne vingtaine de minutes, le temps ...

Toujours placée au plus près de l’humain, la caméra d’Alice Winocour ne quitte pas une seconde son duo de tête, et là où la déchirure tragique occupe d’ordinaire une scène ou deux aux effets pathétiques fortement appuyés – pensons ici à Interstellar de Christopher ...

Après Augustine et le formidable Maryland, j'attendais Alice Winocour au tournant. La bande-annonce ne m'avait pas emballé plus que cela. Mais le thème + Eva Green + Matt Dillon étaient on ne peut plus alléchant. Le résultat est au delà de mes espérances. Sur un sujet spectaculaire, ...