PROPRIÉTÉ INTERDITE

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Deuxième long métrage de Sydney Pollack après Trente minutes de sursis avec Sidney Poitier en 1965, Propriété interdite sort en 1966. Il s’agit pour le réalisateur de sa première collaboration, qui s’avérera fructueuse avec le comédien Robert Redford. Au total, ils comptent quelques sept films ensemble.

Durant le crise des années 30, un agent des chemins de fer, Owen Legate, est envoyé à Dodson, petite bourgade du Mississipi, avec pour mission de fermer une large partie des activités ferroviaires, et de licencier du personnel. Il rencontre Alva Starr et entame avec elle une relation amoureuse. Les deux amants devront alors échapper aux griffes de Hazel, la mère d'Alva, et au désir de vengeance des habitants.

Adapté de la pièce en un acte de Tennessee Williams, Propriété interdite réunit également au casting Natalie Wood et Charles Bronson. Côté grand nom au générique, on compte également celui de Francis Ford Coppola qui co-signe le scénario aux côtés Fred Coe et Edith Sommers.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver EDWARD AUX MAINS D'ARGENT DE TIM BURTON (Un couple s'aime malgré les réticences de la famille puis de la communauté) ou encore GASBY LE MAGNIFIQUE DE JACK CLAYTON (Robert Redford. Les années 30. Que demander de plus?).

A l’origine, ce n’était pas Sydney Pollack qui devait réalisé Propriété interdite mais bien John Huston. Puis, le projet fut un temps proposé à Richard Burton pour qu’il y dirige Elizabeth Taylor. Finalement, le film est arrivé dans la main de Sydney Pollack qui venait juste de finir le thriller Trente minutes de sursis qui met en scène Sidney Poitier et Anne Bancroft. Un bon moyen, pour ce réalisateur de télévision, de confirmer son talent au cinéma. Et c’est grâce à cette adaptation d’une pièce en acte, et du même nom, de Tennessee Williams, qu’il va y parvenir. D’autant plus que le scénario est co-signé par Francis Ford Coppola qui, à ce moment-là, s’est fait remarqué avec Dementia 13.

Mais cette adaptation, transposée dans la crise économique des années 1930, ne plait pas du tout à l’auteur. Tennessee Williams, très mécontent, ira même jusqu’à menacé de faire retirer son nom du générique pour marquer le coup. Ce qu’il ne fera pas, finalement. Reste cette histoire qui inspirera sûrement, quelques années plus tard, en 2012, Gus Van Sant lorsqu’il réalise Promised Land avec Matt Damon. Propriété interdite est aussi l’occasion de la première collaboration entre Sydney Pollack et Robert Redford. Une première mais pas une dernière puisque les deux compères travailleront encore ensemble sur Jeremiah Johnson, Nos plus belles années, Les Trois jours du Condor, Le Cavalier électrique, Out of Africa et Havana.

Le film met aussi en scène Natalie Wood. L’actrice, disparue par noyade en 1981, a été nommée au Golden Globes pour son rôle. Mais ce tournage ne fut vraiment pas évident pour elle, alors déjà très en proie à la dépression. Eprouvant des difficultés à jouer une scène de bar dans laquelle son personnage est censé être ivre, elle a fini par se saouler réellement. Terrifiée par l’eau, elle éprouva aussi des difficultés infinies à tourner une scène dans un ruisseau. Mais surtout, autre conformation au destin de son personnage, qui finit par mourir, elle fit une tentative de suicide, le 27 novembre 1965, durant le tournage du film.

Film de Syndey Polack, Propriété Interdite est une adaptation d'une pièce Tennessee Williams qui mériterait à mon avis d'être plus connu. L'action se déroule dans les années 30 dans une petite ville de l'état du Mississippi où le chemin de fer occupe une place centrale. ...

Que diriez-vous d'une adaptation par Coppola de Tenessee Williams, mis en scène par Pollack ? Et pour interpréter tout ça, Redford (normal, c'est Pollack) et Natalie Wood ? Autour, une pléthore de second couteaux somptueux: Charles Bronson, Kate Reid ou Robert Blake. Alléchant, ...

Sidney Pollack, Robert Redford, Natalie Wood, du beau monde à l'affiche de ce Propriété Interdite. Redford est encore jeune, dispose d'un emploi de connard en chef, il le sait, il l'assume mais il faut bien vivre en temps de crise. Wood, elle, campe une jeune femme ravissante ...