LE SECRET MAGNIFIQUE

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Un jeune héritier arrogant, Bob Merrick, joue avec son destin. Fan de vitesse, il est victime d’un accident de hors-bord et manque de finir noyé. Il est sauvé par l’inhalateur que les secours ont été chercher auprès du Dr Philips, réputé pour sa générosité et son attention aux autres. 

Le médecin est toutefois de santé fragile. Il fait une attaque dont il ne peut être soigné parce qu’il n’a plus son inhalateur. Sa mort laisse sa femme, Helen, à la tête de la clinique qu’il avait fondée. C’est justement là qu’est mis en convalescence Bob Merrick après son accident en mer. 

Une succession de concours de circonstances font bientôt prendre conscience à Merrick qu’il a une dette envers ce médecin ou envers les siens. Maladroit, il provoque un nouvel accident qui touche directement sa veuve. Le jeune homme n’a plus le choix : il va devoir se racheter. Et ce geste va probablement décider de sa vie. Pour toujours. 

 
Dans le même genre vous pouvez trouver OPEN HEART (Un film du Dogme danois où un médecin tombe amoureux de la femme du patient qu'il soigne et qui peine à se relever d'un grave accident de voiture provoquée par la femme du chirurgien) ou encore DOCTEUR JIVAGO (Encore une histoire d'amour impossible d'un médecin ballotté par la passion et les remous de l'Histoire).

Véritable chemin vers la rédemption de Bob Merrick, Le secret magnifique dans cette version signée Douglas Sirk est le remake d’un film à succès, portant le même titre et réalisé par John M. Stahl. Les deux sont inspirés du premier roman du pasteur Lloyd C. Douglas qui écrira plus tard La tunique, lui aussi porté avec succès à l’écran. Le réalisateur Douglas Sirk, dont c’est le vingtième long métrage à Hollywood, après une carrière commencée sous un autre patronyme en Allemagne, en fait un mélodrame, genre cinématographique dont il est considéré comme le maître. Il use pour cela de rebondissements dramatiques, de couleurs chaudes, de paysages grandioses et de décors saturés et demande à ses acteurs un jeu expressif qu’il enrobe du thème récurrent et orchestré de l’étude Tristesse de Chopin (celui repris par Serge Gainsbourg dans la chanson Lemon Incest).

Le secret magnifique serait un film de commande sur lequel Douglas Sirk n’a pas eu beaucoup de prises. Il a toutefois celle de diriger dans le rôle principal son acteur fétiche, Rock Hudson, celui dont il a fait une star. Ensemble, ils travailleront sur neuf autres films, Le secret magnifique n’étant pas leur première collaboration. Ils se sont rencontrés deux ans auparavant pour Qui a donc vu ma belle ?, une autre histoire d’héritier milliardaire. Même s’il a déjà de nombreux petits boulots et une trentaine de rôles derrière lui, Rock Hudson n’est pas encore la vedette hollywoodienne qu’il deviendra après Géant où il côtoie Liz Taylor et James Dean, puis de L’adieu aux armes, Un pyjama pour deux, Le sport favori de l’homme… aux débuts des années 1960. A cette époque, Douglas Sirk a déjà réalisé son dernier film et succès, Mirage de la vie, et il est rentré en Europe. 

A l’inverse, Jane Wyman, qui joue Helen Philips, est déjà dans la phase descendante de sa carrière. Elle a déjà connu de grands succès tels La femme au voile bleu, Le poison et s’apprête à tourner principalement pour la TV.  Ce qui n’empêchera nullement le trio de se retrouver  l’année suivante pour un nouveau mélodrame, Tout ce que le ciel permet.

Avec Magnificent Obsession, Sirk écrit une jolie mélodie sur l'air du mélo flamboyant. On y parle de culpabilité, d'amour et de rédemption et c'est toujours sous couvert d'une peinture volontairement intensifiée uniquement par l'appui d'un esthétisme transcendantale à la ...

Le film (comme celui de John Stahl réalisé 20 ans plus tôt) est l'adaptation d'un livre très marqué par la religion. Et ça se ressent plus chez Sirk que chez Stahl. Le christianisme est très présent dans le film, jusque dans la musique (avec des chœurs que l'on croirait ...

A l'époque Douglas Sirk n'était pas encore le réalisateur de renom qu'il est devenu ensuite, et ce film fait partie des commandes que lui a faites le studio Universal, dont le producteur lui-même avait proposé ce remake d'un film de 1935, de John Stahl , le scénario étant ...