PLAY-GIRLS

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Play-Girls, également connu sous le titre des Filles de Francfort, fait partie de ces « polars sexy » qui ont fleuri dans les années 1950-60 où les enquêtes criminelles dans l’univers de la prostitution permettent de multiplier les scènes dénudées. Dès les premiers plans du film, l’actrice principale se dévêt d’ailleurs pour une douche après une passe… Bien d’autres séquences offriront l’occasion de dévoiler des poitrines ou de cadrer longuement des jeunes femmes en guêpières avantageuses.

La comédienne autrichienne Barbara Valentin, qui interprète ici la blonde Sonja, commença sa carrière dans des séries B. Surnommée la « Jayne Mansfield du cinéma allemand » au début des années 60, elle se tourna ensuite vers le cinéma d’auteur après sa rencontre avec le cinéaste Rainer Werner Fassbinder, qui l’a dirigée notamment dans Tous les autres s'appellent Ali ou encore Lili Marleen.

Cette histoire « est inspirée de faits réels », indique un carton au début du film. Le scénario s’affranchit en fait de cette réalité pour dépeindre à sa guise le monde de la pègre. L’assassinat à l’arme blanche de la jeune femme dans les premières minutes fait d’ailleurs penser au giallo, genre italien qui connaissait alors son âge d’or. La décision des souteneurs de prendre eux-mêmes en main l’enquête pour mettre hors-jeu le tueur en série qui perturbe leurs affaires rappelle, toute proportion gardée, un élément scénaristique du fameux M, le Maudit de Fritz Lang.

Le tournage de Play-Girls ne s’est pas apparemment déroulé dans la sérénité. Pendant les prises de vue au printemps 1966 à Francfort, l’équipe aurait été bombardée de bouteilles et aurait même reçu des menaces de mort !