LA COLLINE DES HOMMES PERDUS

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Après avoir été un bon élément au service secret de sa majesté, Sean Connery joue les fortes têtes. Et c’est le choc. On est en 1965, trois ans après que l’acteur Ecossais soit devenu star grâce à James Bond. Appréciant les privilèges, mais comprenant bien les inconvénients d’une telle starification, Sean Connery cherche très vite à briser son image d’espion séducteur. Et pour cela il tourne sous la direction de Sidney Lumet ce film de guerre très particulier, La colline des hommes perdus.

L’action se déroule en 1943, en pleine deuxième guerre mondiale, pendant que Rommel et Montgomery se combattent en Afrique. Là, en plein désert de Libye, dans une prison militaire anglaise, un sergent sadique mène la vie dure à cinq soldats, dont l’ex-sergent major Joe Roberts joué par Sean Connery, notamment en leur faisant grimper une colline en plein cagnard, jusqu’à ce qu’évanouissement s’en suive.

Filmé en noir et blanc par un Sidney Lumet très inspiré, La colline des hommes perdus est un film particulièrement dur, qui malmène l’armée et l’autorité, de plus en plus critiquées au fil des révolutionnaires années 60. Pour autant, on ne sait pas si Sean Connery, lui même ancien marine, était aussi rebelle que son personnage.

 
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C’est donc après avoir enchaîné trois James Bond que Sean Connery a fait son paquetage pour tourner La colline des hommes perdus. C’est le premier des cinq films qu’il a fait avec Sidney Lumet. Six ans plus tard, en 1971, ils se retrouvent pour Le Gang Anderson, un film de braquage dans lequel Sean Connery interprète un cambrioleur malchanceux qui organise un braquage foireux. Dans la foulée, en 1972, Sidney Lumet offre à son acteur l’un de ses rôles les plus sombres et les plus difficiles. Celui de l’inspecteur Johnson, flic brisé à la poursuite d’un agresseur d’enfants dans l’exceptionnel The Offence. 1974, Sean Connery rejoint l’extraordinaire casting de tueurs du Crime de l’Orient Express réuni par le cinéaste : Albert Finney, Lauren Bacall, Ingrid Bergman, Jean-Pierre Cassel ou encore Richard Widmark.

Le réalisateur et sa star attendront quinze ans avant de se retrouver sur un plateau pour tourner, Family Business. Une comédie policière plutôt bancale et pas très réaliste puisque Sean Connery jouait un vieux cambrioleur qui fait équipe pour un dernier coup avec son petit fils, Mathew Broderick, et son fils joué par Dustin Hoffman seulement 7 ans plus jeune que lui !

Sean Connery et Sidney Lumet ne tourneront donc plus ensemble. Car si le réalisateur de Douze hommes en colère, Serpico, Un après-midi de chien ou encore 7h58 ce samedi-là est toujours en activité, Sean Connery a lui officiellement annoncé qu’il prenait sa retraite. 

Pour cette 50ème critique, j’ai souhaité continuer mon épopée d’un réalisateur qui a contribué à ma passion pour le cinéma : Sidney Lumet, réalisateur de films comptant parmi mes préférés : Point Limite, A bout de course, 12 hommes en colère, Network et enfin La ...

critique écrite le 3 août 2016 Avec 12 hommes en colère, ce film est sans aucun doute l'un des meilleurs de Sidney Lumet, en tout cas l'un de mes préférés. Véritable pamphlet antimilitariste et virulent réquisitoire contre les mauvais traitements infligés aux soldats ...

(Série "Dans le top 10 de mes éclaireurs : Taurusel) The Hill. Comme bien souvent, le titre original est chez Lumet d’une densité parfaite. Tout se résume en effet à cette colline, construction artificielle au sein d’un camp d’emprisonnement, que les détenus sont condamnés ...