LES POINGS CONTRE LES MURS en VOD
- De
- 2014
- 102 mn
- Drame
- Royaume-Uni
- - 12 ans
- VM - HD
1 MIN AVANT
Un jeune délinquant en prison qui derrière les barreaux retrouve son propre père dont c’est le lieu de vie habituel depuis des années… Telle est la situation de départ du film de David MacKenzie, Les Poings contre les murs sur un scénario de l’écrivain Jonathan Asser. Ce dernier l’a écrit avec passion en s’inspirant de sa propre expérience de thérapeute dans une grande maison d’arrêt londonienne. Et tout au long du tournage proprement dit, le scénariste, présent sur le plateau, a conseillé le cinéaste sur chaque détail de la vie quotidienne de la vie en prison. Il a en outre été secondé par d’anciens détenus avec lesquels il avait travaillé auparavant et qui ont aidé les acteurs et toute l’équipe du film en général. Autrement dit, cette œuvre de fiction se fonde sur une approche presque documentaire des réalités carcérales britanniques.
Authenticité, tel semble être en effet le mot d’ordre du réalisateur David MacKenzie qui confesse avoir, pour la première fois de sa carrière, tourné le film dans l’ordre des séquences pour précisément tenter d’atteindre une forme de vérité et de naturel, le tout avec, du coup, une fluidité remarquable. Cet effet de réel est ici amplifié par le fait que le film tout entier s’est déroulé à l’intérieur d’une ancienne prison, gardienne en quelque sorte de la vraisemblance de ce qui est montré. En collant ainsi au plus près à la réalité, le cinéaste s’est offert la possibilité de raconter cette incroyable histoire d’un fils prisonnier dans la même prison que son père.
En s’attaquant ainsi à un film de prison, genre dans lequel de nombreux cinéastes à l’instar de Jacques Becker et Jacques Audiard ont excellé, David MacKenzie s’est lancé lui-même un défi puisqu’il s’agit d’entrer dans un monde de limites cinématographiques fortes liées à des contraintes de lieux. Filmer l’enfermement pour un cinéaste, c’est assurément s’enfermer lui-même également, en écho à ce qu’écrivait le philosophe Michel Foucault à propos de l’univers carcéral : « La prison, c’est le lieu clos où se crée une microsociété autonome capable de survivre et de s’organiser en milieu fermé. »
Dans le même genre vous pouvez trouver LE GÉANT ÉGOÏSTE (Une même sensibilité sociale travers les deux films qui, sans excès de mimétisme, se placent tous deux dans la veine creusée par Ken Loach, celle d'une attention aiguë aux réalités les plus sombres de la société anglaise.) ou encore UN PROPHÈTE (Dans les deux films, une même figure de jeune homme plongé au coeur d'un univers clos dont ils doivent apprendre les codes et les règles impérativement.).