L'OPÉRATION CORNED BEEF

en VOD

Les truands comme les agents secrets fournissent en France d’excellentes opportunités de parodie. Comme si flics, voyous et agents secrets dans ce pays ne méritaient que sarcasmes. Les médecins, les prêtres et les employés de bureau sont moins bien lotis….

Bref vous allez voir L’opération corned-beef de Jean-Marie Poiré, film de 1991 où le John Doe français alias Christian Clavier est la victime innocente d’une manipulation. On sait que dans ces cas là les amateurs sont parfois plus coriaces que les professionnels.

Le film est un florilège d’acteurs en état de comédie : Clavier bien sûr, Jean Reno en barbouze contrarié, Valérie Lemercier en bourgeoise hystérique, et le grand Jacques François en général trois étoiles.

 
Dans le même genre vous pouvez trouver LES BARBOUZES DE GEORGE LAUTNER (1964) (Le modèle du film d'espionnage parodique moderne avec dialogues fracassants, situations hilarantes et amorales le tout orchestré par des virtuoses de la comédie. Le détournement des OSS et autres James Bond se fait dans une joyeuse satire signée Simonin et Audiard, qui se moquent de la France gaulliste et des manipulations de la guerre froide. Une référence de mauvais goût, en l'occurrence de bon goût.) ou encore TAIS TOI ! DE FRANCIS VEBER (2003) (Digne héritier de ce que les Américains appellent le "buddy movie" où deux personnages se retrouvent dans des situations cocasses, liés l'un à l'autre par une communauté de destin. Cette fois le tandem est constitué chez Veber de Depardieu/Reno les deux poids lourds du cinéma français, au propre comme au figuré.).

L’opération corned-beef est un peu le manifeste dissident du tandem Poiré-Clavier. Sous le contrôle du Splendid, Poiré avait signé une trilogie mémorable Le père Noël est une ordure 1982, Papy fait de la résistance 1983, Twist again à Moscou 1986. Après Mes meilleurs copains une œuvre plus générationnelle et mélancolique, il replonge dans la parodie à la française plus boulevardière, de celles que son père Alain a tant produit à la tête de la Gaumont.

Poiré, Clavier et Reno deviendront ensuite les rois du pétrole avec le triomphe de la comédie temporelle Les visiteurs, en 1992. Une partie de l’action supposée se passer en Colombie, où à l’époque règnent les parrains de la cocaïne, a en fait été tournée au Mexique. Les véhicules de la marque au double chevron y font plus que de la figuration. On est dans un placement de produit certes moqueur mais quasi omniprésent. Cette comédie qui fut un gros succès public, près de 1,5 M d’ entrées, a révélé à tous une personnalité hors norme, la digne héritière de Jacqueline Maillan. C’est de Valérie Lemercier qu’il s’agit, qui, dans le rôle de la chère Marie-Laurence éclabousse tout le film de sa folie. Elle y incarne une typologie très sixties des femmes françaises aussi snobs qu’insupportables plus proches de Kiraz que de Wolinski. C’est son troisième film et son premier rôle important au cinéma. A 27 ans l’actrice vient du One man show et de la troupe de Jean-Michel Ribes avec qui elle a tourné la légendaire série Palace pour la télévision.

A l’époque, le président Mitterrand, est au pouvoir depuis plus de dix ans. Il apparait donc de dos dans une scène du film ou plutôt son avatar moqueur. Pour trouver la silhouette qui lui conviendrait Jean-Marie Poiré s’est livré à un casting de crânes et de nuques. Quant à la voix présidentielle il l’a confié à l’imitateur Didier Gustin. C’est une certaine idée de la France de la fin de siècle qui s’exprime là, la fin de l’utopie gaulliste. Non, je plaisante…

Excellente comédie. Bon j'ai pas compris l'intro qui se termine avec la voiture qui termine au fond d'un ravin, mais c'est pas grave. Pour le reste, l'intrigue est minime, les deux auteurs se souciant plus des gags que du reste. Et pour ça c'est bien généreux, la déconnade ...

« L’opération corned beef » très bonne comédie d'action française de Jean-Marie Poiré . C'est l'histoire d'un agent secret français surnommer " le squale " ( Jean Reno ) qui pour réussir une mission d'espionnage nommé " opération corned beef " est contraint de faire ...

Un film 50% génial (l'intro et tout le passage en BX) et 50% pourlingue (tout le reste). Je tiens quand même à préciser qu'on oublie un peu vite la bousculade de porte-manteaux au ralenti dans l'aéroport. Je ne m'explique toujours pas pourquoi Poiré à fait ça, c'est totalement ...